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Sac du photographe : Christophe BRACHET

Profession photographe de plateau. Un métier où le silence est roi. OSS 117 alerte rouge en Afrique noire ; Présidents ; 10 Pourcent ; Astérix & Obélix : l’Empire du Milieu.

Christophe Brachet est à l’affiche de nombreux films et séries à succès dans l’hexagone, mais aussi de projets plus confidentiels. Il nous ouvre grand son sac photo.

Sony FE 24 mm f/1,4 GM « J’utilise cette optique pour toutes les séquences « plan large » au cinéma. Et ce qu’on appelle les « plates », des photos de décors sans les acteurs, qui peuvent être utilisées pour les affiches de films. Je m’en sers aussi de temps en temps pour faire des photos d’ambiance : je recherche toujours des optiques les plus lumineuses possibles. »

Sony FE 35 mm f/1,4 GM « Je l’utilise essentiellement dans les plans un peu larges, quand il n’y a pas beaucoup d’espaces, dans des petits décors, pour avoir deux acteurs face à face. Par exemple sur le film Présidents, je cadrais Jean Dujardin et Denis Podalydès assis de part et d’autre à un bureau dans un tout petit espace. La grande ouverture me permet de flouter l’arrière-plan, tout en intégrant les sujets en « bord cadre », à la limite, étant donné l’étroitesse du lieu. »

Sony FE 50 mm f/1,2 GM « Le 50 mm me permet de faire des portraits d’acteurs dans des petits espaces, sans déformer les sujets. L’avantage de ce modèle, c’est sa très grande ouverture à f/1,2 qui me permet d’obtenir de somptueux bokehs. Dans la catégorie des G Master, je trouve que l’on touche à la perfection avec ce modèle, qui exploite pleinement les capacités des capteurs Sony. Ce 50 mm remplace désormais le Zeiss 55 mm f/1,8 dans mon fourre-tout. »

Sony A1 « C’est le seul boîtier actuellement sur le marché qui n’est pas sujet au banding (NDLR : bandes visibles à l’image en obturation électronique sous certains éclairages artificiels) en mode silencieux, peut-être avec le Nikon Z9, que je n’ai pas utilisé. Cela me permet d’être serein sur un plateau et ne pas me demander si l’éclairage est en 60 ou 100 Hertz et de régler mon boîtier en conséquence au 1/60s ou 1/100s. Sur le dernier Asterix et Obelix, je pouvais photographier des scènes d’action au 1/3000s en obturation électronique sans rolling shutter, ni banding. La montée en Iso en revanche est limitée en raison de la définition de 50 Mpxl. J’utilise alors l’A7S III dans des conditions de basse lumière, mais pas en mode silencieux… à cause des soucis de banding en obturation électronique. »

Zeiss Batis 85 mm f/1,8 « Ce téléobjectif est léger, extrêmement rapide dans son fonctionnement et surtout totalement silencieux, bien plus que le modèle Sony G Master équivalent. J’ai toujours aimé le rendu Zeiss, en termes de piqué et de bokeh. J’utilise cette optique presque 50 % du temps, sur un plateau de cinéma. Ce genre de focale me permet de me faire oublier. »

Lowepro ProTactic 350 AW « Je suis en pleine réflexion, car mon sac actuel ne me donne pas entière satisfaction. J’ai eu beaucoup de modèles Lowepro dans ma carrière. Depuis que je me suis fait voler tout mon matériel dans un train, je veux éviter les modèles estampillés « sac photo. Je cherche un modèle un peu plus profond, qui me permettrait de ranger mes focales fixes à la verticale, avec un passant pour une poignée de valise à roulette, sans qu’on ait l’impression qu’il s’agit d’un sac photo. C’est le sac de mes rêves. »

Sony FE 135 mm f/1,8 GM « C’est l’optique que j’utilise le plus avec le 85 mm. La crème de la crème pour moi. J’ai longtemps regretté le Zeiss 135 mm en monture Sony A. Depuis que ce modèle G Master est sorti je me régale. Si je veux une focale plus longue, je peux recadrer grâce aux 50 Mpxl de l’A1 , pour obtenir par exemple un équivalent 200 mm f/1,8. Je n’ai donc pas l’utilité d’un 70-200 mm. »

Il est l’homme de l’ombre et du silence. Sur les plateaux de tournage de films ou de séries, il épie et capte des scènes clés : Jean Dujardin, dans la peau d’OSS 117, qui enfonce un doigt dans les narrines d’un zèbre empaillé ; la brochette d’actrices et acteurs emblématiques de la série 10 Pourcent en train de se chamailler dans l’un des locaux de l’agence ; une étreinte fougueuse entre Nicolas Bedos et Doria Tillier dans Monsieur & Madame Adelman…

Christophe Brachet est un des photographes de plateau les plus prisés de l’hexagone. Guillaume Canet a récemment fait appel à lui sur le tournage d’Astérix & Obélix : l’Empire du milieu, bientôt sur grand écran.

Le talentueux photographe, ambassadeur Sony depuis 2011, privilégie les focales fixes « pour travailler comme au cinéma ».

Il nous dévoile ses outils de prédilection, de l’Alpha 1, qui a révolutionné sa manière de travailler en obturation électronique, au 135 mm f/1,8 GM qu’il affectionne particulièrement, à l’instar des optiques à grande ouverture de manière générale, lui qui se contente toujours de la lumière disponible.

Il nous ouvre grand son sac photo, qu’il souhaite d’ailleurs changer, pour un modèle plus discret…

Eduardo

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