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S’équiper pour la photographie animalière

Que l’on parte en safari ou que l’on pratique l’affût au coin d’un bois, la photographie animalière nécessite un choix rigoureux d’équipement pour profiter pleinement de ces moments rares en pleine nature.

 

La rafale de ce Sony Alpha 9 II culmine à 20 im/s et son capteur de 24 Mpxl est stabilisé sur 5 axes. Ce boîtier est un parfait exemple de compromis entre performances et définition pour la photographie animalière.

Ce M.Zuiko Digital ED 150-400 mm f/4,5 TC1,25x IS défraie la chronique. En effet ce zoom embarque un multiplicateur de focale intégré qui rapporté au coefficient multiplicateur du format 4/3 vous fait bénéficier d’un 1000 mm pesant moins de 2 Kg. Sa qualité optique est remarquable (voir test p.50). Un must-have pour les amateurs de photo animalière et de nature.

L’OMNI20+ chez OMNICHARGE est un must. Il s’agit d’un powerbank tout-en un capable de recharger l’accu de votre appareil et la batterie de votre ordinateur ou de votre smartphone. Sa puissance est de 20 000mAh. Il pèse 630 g.

Le Tortoise TTOR14C est en fibre de carbone et supporte 10 kg de matériel. À l’affût derrière votre filet de camouflage, un trépied est un outil indispensable !

« Reflex ou hybride ? Le choix s’apparente plus à une sensibilité personnelle sur le mode de visée (optique ou électronique) que sur le critère pur de la qualité »

« Les performances sur l’obturation électronique permettent aujourd’hui des cadences pouvant s’élever jusqu’à 30 im/s »

Le boîtier

Le choix du boîtier pour s’adonner aux joies de la photographie animalière en toute sérénité est important. Plusieurs critères sont à privilégier pour éviter toutes déconvenues sur le terrain. En premier lieu la construction du boîtier doit être irréprochable.

Celle-ci devra affronter des conditions d’utilisation parfois compliquées voire extrêmes, comme les pluies, la poussière, les chocs thermiques, etc.

On se tournera donc vers des boîtiers en alliage de magnésium pourvus de multiples joints d’étanchéité pour éviter les intrusions de poussières ou le ruissellement d’une pluie. En second lieu il convient de privilégier certaines caractéristiques techniques.

Le boîtier devra bénéficier d’un autofocus performant surtout dans le suivi du sujet parfois très mobile et dans un environnement chargé, d’un mode rafale élevé (10 im/s semble être un seuil minimal aujourd’hui), et d’un double port d’enregistrement des données toujours précieux quand on cumule des prises de vue en rafale en haute définition afin de ne pas subir l’écueil d’une carte saturée en pleine action.

Le choix du capteur est aussi important. En effet selon ses caractéristiques celui-ci peut induire un coefficient multiplicateur pouvant aller jusqu’à doubler la longueur focale en équivalence 24×36. De plus cela peut avoir une incidence sur l’encombrement et le poids du matériel que vous devrez transporter pour vos sorties.

Les appareils dotés d’un imageur au format micro 4/3 ou encore au format APS-C sont donc à regarder de près. Non seulement ils seront moins lourds qu’un système plein format mais leurs coefficients multiplicateurs induits, respectivement x2 et x1,5 permettra de multiplier par autant la plage focale de vos objectifs vous évitant ainsi l’acquisition d’un onéreux super téléobjectif dont l’usage est assez exclusif.

Ainsi un 70-300 mm deviendra sur le terrain l’équivalent d’un 450 mm (APS-C) ou d’un 600 mm (Micro 4/3) et sera bien plus léger qu’un 500 mm fixe par exemple. En plein format la plage focale native sera celle que vous pourrez utiliser au maximum sauf à employer un multiplicateur de focale.

Soyez vigilants aussi au choix de la définition ; ne soyez pas trop ambitieux ! En effet multiplier les prises de vue en Raw et en rafale avec des définitions superlatives (45 à 60 Mpxl) est très exigeant pour l’électronique du boîtier qui doit enregistrer un grand nombre d’informations.

Aussi la mémoire tampon, le nombre de processeurs et leurs puissances de calcul sont des critères à prendre en compte pour s’assurer que la mémoire tampon du boîtier pourra enregistrer ces données sans entraver votre séance de prise de vue.

Sachez qu’une définition de 24 à 36 Mpxl permet déjà d’obtenir une qualité d’image remarquable pour de nombreuses utilisations (tirages fine-art, posters, calendriers ou encore livre albums).

De plus les performances en hautes sensibilités n’en seront que meilleures grâce à une architecture des pixels optimisée sur l’imageur.

Vous pourrez ainsi exploiter sans craintes les plus hautes sensibilités pour gagner de la vitesse qui est souvent décisive pour obtenir des clichés nets.

Vérifier également la compatibilité des ports d’enregistrement pour bénéficier des capacités de lecture et d’écritures des cartes mémoires les plus rapides. Rien ne sert d’avoir à disposition des cartes ultra-performantes si votre boîtier n’est pas compatible avec la norme technique de ces dernières.

Reflex ou hybride ?

La question paraît aujourd’hui obsolète techniquement. En effet le choix s’apparente plus à une sensibilité personnelle sur le mode de visée (optique ou électronique) que sur le critère pur de la qualité.

La technologie hybride ayant fait des bonds spectaculaires avec des viseurs Oled très définis et lumineux (jusqu’à 9,44 Mpts) et les appareils récents ne sont plus sujets à couper la visée pendant une rafale (shutter lag).

Pour les porteurs de lunettes on s’assurera que le viseur propose un dégagement oculaire suffisant pour plus de confort.

On veillera aussi à avoir la plus grande couverture de champ possible dans le viseur. Il existe sur le marché des appareils proposant une visée à 100% ce qui veut dire que vous distinguez tout le cadre de l’image qui va être capturée sans craindre des éléments perturbateurs et invisibles du fait du recadrage.

De même la différence peut se manifester du côté de l’autofocus.

Les performances sur l’obturation électronique permettent aujourd’hui des cadences pouvant s’élever jusqu’à 30 im/s et l’émergence de l’intelligence artificielle avec la détection des yeux représente une assistance précieuse en certaines circonstances.

Il en découle des réglages de plus en plus fin au niveau des paramètres du mode autofocus qui peuvent parfois friser l’indigestion tant ils sont nombreux. Il est pourtant nécessaire de connaître le comportement de l’autofocus notamment sur le suivi du sujet.

En pleine nature, un animal peut furtivement apparaître et disparaître derrière un obstacle ; le fait de pouvoir compter sur le suivi du sujet pour vous concentrer sur le cadrage et l’exposition devient un confort certain.

Les appareils sans miroir ont aussi généralisé la stabilisation sur 5 axes (IBIS) en interne du capteur qui peut se coupler à la stabilisation embarquée dans les objectifs.

C’est une assistance précieuse à la mise au point qui doit être précise en photographie animalière surtout aux définitions les plus élevées et si vous utilisez un appareil plein format monté d’une optique lumineuse (f/2,8 à f/4) car la profondeur de champ est plus réduite que sur un APS-C ou un micro 4/3.

Enfin la généralisation d’un port USB-C sur les hybrides est précieuse. En effet elle permet via un powerbank ou une prise allume cigare dans une voiture de pouvoir recharger son appareil tout en photographiant ou en filmant ; certains acceptant même ce mode de recharge le boîtier éteint !

Les objectifs

Évidemment la chasse photographique nécessite l’emploi de longues focales. Photographier un animal dans son environnement naturel nécessite une discrétion absolue et une stratégie d’approche qui permet de capturer les comportements les plus naturels.

Dans ce registre il existe sur le marché des téléobjectifs qui méritent votre attention sans que cela nécessite un investissement financier trop lourd.

Dans cette catégorie, nous pouvons citer les zooms 150-600 mm ou encore 100-400 mm qui offre une plage focale idéale en combinant un encombrement et un poids bien plus optimal que le choix d’une optique fixe à 400 ou 600 mm à grande ouverture sans parler du coût d’un tel matériel qui reste réservé aux pros.

Soulignons chez Canon la récente sortie en gamme RF des 600 et 800mm f/11 IS STM.

Certes l’ouverture est très modeste (mais pourra être compensée par la gestion remarquable des hautes sensibilités des hybrides RF), cependant leurs poids sont contenus et surtout leurs tarifs sont plutôt attractifs puisqu’ils coûtent respectivement 699 € et 749 €.

Dans votre choix n’hésitez pas à regarder les équipements fournis avec ce type d’objectif. Ainsi un collier de pied et un pare-soleil sont très précieux et recommandés d’une part pour fixer votre équipement sur un trépied ou un monopode, d’autre part pour éviter les effets parasites d’un rayon de soleil insidieux et éviter le flare.

Rappelez-vous que ces objectifs selon qu’ils soient montés sur un petit ou grand capteur peuvent voir leurs plages focales natives être décuplées.

Pour ceux qui ne jurent que par le plein format et qui n’auraient pas les moyens de s’acheter ce type d’optique, il peut être intéressant de se tourner vers les multiplicateurs de focale que proposent toutes les marques du marché.

Celui-ci permet de multiplier la focale par son indice mais induit une perte de luminosité pouvant aller de 1 à 2 IL selon les modèles sans toutefois nuire à la qualité optique.

Ainsi une configuration avec un 70-200 mm f/2,8 ou f/4 ou un 70-300 mm f/4,5-5,6 couplé à multiplicateur de focale 2X vous donne une bonne marge sans (trop) bourse délier. 

D’autant qu’avec les boîtiers modernes, cela n’est pas très grave puisque les prédispositions de leurs capteurs en haute sensibilité permettront de compenser cette perte en montant en Iso pour préserver les vitesses d’obturation nécessaires à la capture de sujets très mobiles.

Bien que les longues focales soient indispensables pour photographier les animaux, il n’est pas inintéressant de se munir d’un grand-angle ou d’un objectif macro.

Saisir leur environnement, un paysage idyllique ou certains détails (les insectes, les fleurs, etc) participent au storytelling de votre séance mais permettent aussi de vous « occuper » lors d’un affût prolongé.

Lorsque vous imaginerez votre futur livre album, ces clichés seront précieux pour raconter votre histoire et créeront un lien naturel entre vos clichés apportant un rythme et une diversité nécessaires. Il existe sur le marché plusieurs zooms ou focale fixe.

Citons le Nikon Z 14-30 mm f/4 S ou la série des 24-70 mm f/2,8 ou f/4 qui peuvent rendre de précieux services sur le terrain. Pour des effets encore plus prononcés, les objectifs dits fish-eye au rendu circulaire si caractéristique ne sont pas dénués d’intérêts !

Quelque soit votre choix, veillez à ce que l’objectif que vous visez dans votre achat soit capable de soutenir la définition du capteur de votre boîtier.

Disposer d’un boîtier de 45 Mpxl offres des latitudes nombreuses (détails, recadrage, etc) mais si votre objectif n’est pas choisi en corrélation avec les attributs du capteur cela peut engendrer quelques déceptions sur la qualité finale des images du fait d’un manque de piqué.

Le trépied ou monopode

Si la mode est à la la stabilisation sur 5 axes (IBIS) en interne (capteur), le trépied ou le monopode restent pourtant un attribut décisif dans la pratique de la photographie animalière.

En effet, l’équipement pour photographier la faune est souvent lourd et volumineux. À mains levées il n’est pas toujours évident de pouvoir stabiliser sa prise de vue avec un super téléobjectif monté sur un boîtier même stabilisé.

Enfin selon que vous soyez en train de pister (dans un 4×4) ou poster à l’affût, ces accessoires participent au confort de votre traque et de votre installation afin de pouvoir photographier les animaux dans les meilleures conditions.

Ils sécurisent votre équipement grâce à une position stable afin d’éviter tout choc intempestif. Selon les cas de figure il peut être préférable d’opter pour un monopode. Certes moins stable mais cet outil offre une maniabilité et un point d’appui efficace.

Pour les photographes baroudeurs, c’est un compromis judicieux d’autant que certains modèles peuvent se muer en un bâton de marche à l’occasion.

Enfin veillez à la capacité de charge qui conditionne la bonne stabilité de votre équipement une fois monté sur la rotule et à la fluidité de ses mécanismes, aux systèmes d’attache à plateau ainsi qu’aux verrous de position.

Ceux-ci doivent être fiables car même du haut d’un trépied, la chute de votre matériel pourrait être très dommageable.

Pour découvrir notre sélection d’équipements de photographied’optiquesde matériel vidéode sonde dronesde trépiedsde bagageriede solutions de stockaged’énergiede flashsde produits de téléphonie multimédia, ainsi que des articles d’occasion, rendez-vous sur la page de Phox.fr

Autres matériels

De nombreux accessoires peuvent agrémenter votre expérience. Pour l’affût, il est nécessaire de se camoufler pour « pièger » l’animal sans se faire remarquer. Des tentes et des filets de camouflage permettent de se dissimuler.

Isolé et caché derrière cette installation le photographe n’a plus qu’à glisser son téléobjectif dans l’un des orifices prévus à cet effet en attendant qu’une scène se présente.

L’usage de piège photo, ces boîtiers munis d’une caméra qui se déclenche au moment du passage des animaux peuvent être utiles pour identifier leurs présences et leurs itinéraires.

Selon les conditions de lumières, l’usage de filtres (polarisant, ND, ND dégradé) sont précieux pour améliorer le contraste ou équilibrer une scène. Enfin un petit chiffon micro fibre sec ou un stylo Lenspen sont toujours précieux pour nettoyer la lentille de son objectif.

Si votre boîtier est compatible USB-C, pensez à vous munir d’un powerbank qui est très utile pour maintenir ou recharger votre boîtier. Ce n’est pas très lourd et vous octroie une autonomie bienvenue sur le terrain.

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CHOISIR UN BOÎTIER AVEC UN MODE RAFALE ÉLEVÉ

Le mode rafale du boîtier qui doit aller de paire avec un autofocus rapide et précis, capable de suivre son sujet même au cœur d’écosystèmes touffus est un vrai confort. En effet les réactions des animaux, surtout dans leur milieu naturel peuvent être furtives voire imprévisibles.

Au-delà des reflex experts chez Canon et Nikon, regardez bien les performances des hybrides qui cumulent parfois plusieurs cadences selon le mode choisi. Il n’est pas rare de voir dans cette catégorie des appareils dont la rafale excède les 20 im/s.

Veillez aussi aux cadences selon le mode d’enregistrement Raw + Jpeg, Raw ou Jeg Fine. Cela peut influer et avoir son importance pour définir son choix.

ZOOM OU FOCALE FIXE ?

Le débat est éternel. Toutefois sachez que si vous optez pour un téléobjectif, la souplesse d’un zoom peut-être décisive pour réussir des clichés en toutes circonstances.

Sa maniabilité et l’amplitude de la plage focale pardonneront votre manque d’expérience si vous débutez en photographie animalière et de nature. Enfin le diamètre de la lentille frontale est aussi un élément à prendre en compte.

Celle-ci peut aller jusqu’à 15 cm sur certains objectifs en fonction de leurs ouvertures et de leurs formules optiques. C’est une surface sensible qui émet des reflets et peut vous trahir face à des espèces farouches.

Une focale fixe exige quant à elle un sens du placement et de l’anticipation nécessaires pour tirer profit de l’objectif.

Cela va donc avoir une influence sur votre capacité à cadrer votre sujet car une fois votre décision prise, il sera difficile de revenir en arrière pour ajuster le cadre sans craindre une composition mal équilibrée.

UNE VRAIE RÉVOLUTION

Plongez dans la fiche technique de votre boîtier et rechercher si celui-ci dispose d’un port USB-C. Si c’est le cas, cela veut dire que votre appareil accepte la charge via ce port et un câble dédié.

Précieux, car si vous arrivez au bout de votre autonomie après une journée d’affût ou de safari, il vous sera alors possible de continuer à shooter en alimentant votre boîtier via l’USB-C au moyen d’un powerbank ou d’une prise USB (en safari) si le véhicule est récent.

Cette technologie, qui n’a l’air de rien change considérablement la donne sur le terrain, surtout si vous êtes équipés d’un hybride dont l’électronique est particulièrement énergivore. Vous ne craindrez plus la hantise d’un accu vide lors de vos sorties.

Veillez cependant que votre appareil puisse continuer à marcher pendant la charge. Tous ne le font pas !

PHOX LE MAG PHOTO N°6

Vous souhaitez allez plus loin ! Nous vous invitons à découvrir le N°6 du PHOX Le Mag Photo, le petit frère du guide que vous tenez dans les mains.

Vous y découvrirez non seulement l’interview d’un photo-graphe naturaliste de renom Kyriakos Kaziras mais un dossier complet sur cette discipline.

De quoi, une fois équipé, acquérir les bases techniques et trouver quelques astuces pour profiter de votre nouvel équipement.

Le Mag Photo est disponible gratuitement via l’application sur l’App Store ou Google Play.

Eduardo

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