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Le flux de travail du photographe

Tout juste équipé d’un APN récent, les choses sérieuses commencent. En effet, les boîtiers modernes, pour en tirer la quintessence, nécessitent une vraie réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour gérer les fichiers et les développer comme il se doit. C’est ce qu’on appelle le flux de travail qui regroupe toutes les composantes de la post-production initiée par la technologie numérique et qui incombe désormais au photographe vidéaste

« Toute la valeur et la justesse du flux de travail dépendent de l’écran et de la gestion des couleurs »

Le SW271 possède une superbe dalle 4K Ultra HD mat de 27 pouces couvrant la quasi-totalité de l’espace Adobe RGB.

Les ordinateurs Apple ont la cote chez les photographes : joli design, puissant, écran 27 pouces, offre logicielle, etc. Attention néanmoins à l’écran brillant Retina plus que flatteur dans le rendu des couleurs.

Les espaces couleurs sRVB et Adobe RVB98 projetés sur un diagramme de chromacité.

La qualité d’impression de l’Image PROGRAFF Pro-1000 chez Canon est remarquable et la situe comme une nouvelle référence dans le domaine de l’impression jet d’encre grand format (A2)

C’est quoi le flux de travail ?

Le flux de travail (workflow en anglais) s’apparente à l’ensemble des étapes qui se succèdent après la prise de vue pour exploiter et organiser ses fichiers, notamment si on a choisit de les enregistrer au format Raw ou si on souhaite les  imprimer. Trop de photographes négligent ce paramètre qui est pourtant indissociable de la prise de vue à l’ère de la photographie numérique moderne.

C’est d’autant plus important que si vous visez un appareil récent dont les définitions peuvent aller jusqu’à 50 Mpxl, ou si vous ambitionnez de filmer en 4K, il est absolument nécessaire d’envisager les conséquences techniques et financières liées à ces pratiques. Découvrez nos notre matériel 4k !

En effet, sans une station de travail bien étudiée et opérationnelle, la post-production risque de tourner à un véritable petit enfer tant la manipulation de tels fichiers nécessite des ressources et du temps qui peuvent s’avérer contre productif avec un équipement obsolète.

L’ordinateur

Il est le point de départ de la chaîne de l’image. Sur le marché s’affrontent deux familles principales de produits caractérisées par leurs systèmes d’exploitations : Mac OS ou Windows. Le propos de cet article n’est pas d’arbitrer entre ces deux mastodontes.

Chacun fera son choix en fonction de ses critères personnels : design, ergonomie, offre logicielle, ouverture du système… et de son porte-monnaie. Pour trancher, ce sont plutôt certaines caractéristiques qui sont à considérer pour mettre en place le flux de travail le plus efficient possible.

Parmi elles, le processeur, la mémoire vive, l’espace de stockage, la carte graphique et la connectique sont bien plus importants que n’importe quel débat de chapelle. Le photographe y sera d’autant plus sensible car ces critères sont indissociables du confort qu’il ressentira à l’usage.

En effet la retouche photo est devenue de plus en plus gourmande en ressources et fait tourner à plein régime le cœur de votre machine pour afficher et manipuler dans des temps raisonnables des fichiers de plusieurs dizaines de Mo.

Qui plus est, favoriser ces critères c’est aussi lutter contre une obsolescence programmée qui peut s’avérer très coûteuse si on n’a pas anticipé certaines évolutions technologiques. Ainsi la généralisation du cloud a clairement un impact. Pour preuve l’évolution des logiciels Adobe qui sont désormais dématérialisés sous la dénomination Adobe Creative Cloud et qui nécessitent des puissances de calcul importantes.

En ce sens, on s’assurera que sa machine dispose d’un processeur puissant (2,3 GHz) construit sur une architecture à plusieurs cœurs, que la mémoire vive ne sera pas en dessous de 16 Go tout comme on visera les 1 To d’espace sur le disque dur natif de la machine.

Enfin la connectique devra être regardée de près : le nombre de ports USB, HDMI ou thunderbolt (sur mac) disponibles et leurs versions, afin de favoriser la connexion de périphériques externes qui agrémentent la pratique de la photo ou de la vidéo (imprimante, écran, souris, tablette graphique éventuellement, disque dur externe). 

Cette réflexion est d’autant plus importante pour ceux qui aurait choisi un Mac tant la philosophie de la marque à la pomme brille par un contrôle total des composants de ses machines qui rend très compliquée toute évolution technique après l’achat. Enfin l’acquisition d’un bon antivirus est vivement conseillé; Windows étant particulièrement exposé au problème de failles de sécurité et de piratage.

L’écran

Si les ordinateurs sont tous pourvus d’un écran de base, voilà un critère que le photographe ne négligera à aucun moment. Toute la valeur et la justesse de son flux de travail dépendent de ce précieux organe. Il doit être grand : 24 à 27 pouces sont désormais des standards abordables.

Qui plus est, investir dans un écran est aussi le gage d’un investissement bien plus durable qu’une station de travail amenée à évoluer avec les progrès technologiques toujours plus gourmand en capacité de calcul.

On ne recommandera jamais assez l’acquisition d’un écran aux caractéristiques dédiées à la photographie ou à la vidéo. Il existe plusieurs critères pour bien choisir son écran quand bien même celui-ci sera connecté en mode double écran si jamais vous avez opté pour un ordinateur déjà pourvu du sien.

Parmi eux, le gamut reste un étalon incontournable. Il s’agit d’une norme (sRGB, ADOBE RGB 98, etc) qui indique la capacité de l’écran à afficher un certain volume de couleurs correspondant à un espace colorimétrique.

Si celui-ci est trop petit ou mal caractérisé, alors les couleurs des images affichées sur votre écran ne pourront pas être fidèles et seront interprétées informatiquement en fonction de l’espace colorimétrique supporté par ce dernier.

C’est dommageable, car vous risquez de procéder à des retouches (accentuation, contraste, saturation) qui ne seraient pas appropriées du fait d’un affichage minimal et infidèle.

Voilà pourquoi vous devez choisir un espace colorimétrique (ou gamut) et caractériser l’ensemble de votre chaîne graphique en fonction de cet espace pour obtenir une restitution la plus fidèle possible.

Par exemple si vos images sont essentiellement destinées à un usage Internet (réseaux sociaux, site personnel), l’espace sRGB est largement suffisant car il reste l’espace colorimétrique dominant sur tous les devices du marché.

Il ne sert à rien de viser un espace plus grand alors que les équipements de votre public ne pourront pas l’exploiter ; autant maîtriser dès le départ cette contrainte pour garantir un affichage universel à vos créations.

Pour une maîtrise totale, l’emploi d’une sonde de calibration type Datacolor, X-Rite ou ColorMunki est indispensable. Elle permet grâce à des procédures automatisées et régulières d’ajuster l’affichage de votre écran en fonction de l’espace de couleur de référence que vous avez choisi.

D’autres critères sont évidemment à prendre en considération comme la luminosité (viser idéalement une valeur entre 250 et 350 cd/m2) et le rapport de contraste (un rapport compris entre 800 :1 et 1000 :1 permet d’obtenir des noirs profonds avec des dégradés subtils) ou la nature de la dalle (la technologie IPS étant plébiscitée dans les arts graphiques).

Enfin on se méfiera des écrans brillants qui restituent de manière (très) flatteuse la colorimétrie d’une image. Les écrans Rétina des appareils Apple sont très connus pour ça.

On préférera un revêtement mat plus neutre et fidèle au travail de retouche du photographe. Enfin une casquette d’écran permettra de limiter les reflets ambiants sur votre écran et offre un confort d’utilisation indéniable.

L’imprimante

Parmi les périphériques logiques, l’imprimante photo s’impose comme un aboutissement du flux de travail. Les adhérents Phox ne cesseront de vous répéter que pour qu’une image puisse exister, elle doit être imprimée.

Là encore le choix est pléthorique. De la multi-fonction A4 à l’imprimante A3+ haut de gamme, il existe de nombreux produits qui peuvent satisfaire à l’impression d’une photo.

Les plus exigeants se tourneront vers les modèles grands formats et typés photo comme la Canon ImagePROGRAFF Pro1000 ou l’Epson SureColor SC-P800 qui sont l’assurance d’obtenir des tirages de très grande qualité et durables. Là encore, il vous faudra respecter une gestion des couleurs rigoureuse.

Au cœur de cette problématique se situent les profils ICC (disponibles en téléchargement sur le site des fabricants de papier).

Ces derniers sont une norme qui assure une qualité irréprochable par rapport à l’espace de couleur choisi par le photographe, la caractérisation du papier utilisé (mat, brillant, baryté) pour un résultat optimal.

Jetez un œil sur nos imprimantes ici !

N’oubliez pas de passer par la case du  pilote d’impression pour fixer ces paramètres de la gestion de couleur. Le résultat n’en sera que plus fidèle et réussi.

Les logiciels

Sans logiciel dédié, le développement de vos fichiers serait impossible. On distingue deux familles : les catalogueurs et les retoucheurs.

Les deux assurent les fonctions principales de retouche indispensables au photo-graphe : la correction des teintes, du bruit, de l’exposition, des perspectives, le traitement N&B, à travers différentes boîtes de dialogues que l’on sollicite via des curseurs.

Tous ne prennent pas en charge le format Raw. C’est le cas de Photoshop qui a besoin de Camera Raw et dont l’algorithme est commun à Lightroom pour fonctionner. Les catalogueurs (Lightroom, ACDSee) offre la possibilité de trier et classer ses images dans une bibliothèque au moyen d’albums ou de collections.

Leur succès, de par leur nature tout-en-un, est indéniable si on accepte de payer son obole mensuelle aux éditeurs qui ont désormais choisi le format de l’abonnement et de la dématérialisation pour assurer des mises à jour régulières et rapides et … éviter les affres du piratage ! C’est le cas d’Adobe avec la formule Creative Cloud pour la photo qui offre le couple Lightroom CC et Photoshop CC pour 11,99 € TTC / mois.

Certes, cette politique commerciale fait grincer mais à l’usage la formule est redoutable et fonctionnelle partout où vous allez et sur de nombreux appareils (ordinateurs, smartphones, tablettes) à la condition de bénéficier d’une solide connexion Internet. Il existe bien sûr des alternatives comme DxO Labs, Capture One, Affinity Photo, Gimp.

Dans cette galaxie du logiciel, comment ne pas mentionner la valeur ajoutée des plug-ins. Ces éditeurs externes, compatibles avec votre logiciel principal permettent d’automatiser des flux de travail voire d’optimiser certains traitements comme le N&B avec beaucoup d’à-propos.

La liste est infinie mais mérite votre attention si jamais vous recherchez un plus dans certaines fonctionnalités de votre logiciel. Méfiez vous toutefois des éditeurs trop exotiques car en cas de mise à jour ou de problèmes d’installation, l’assistance peut-être discutable.

ENCADRÉ N°1 : La question du gamut

Le gamut est une donnée fondamentale d’un écran. Il matérialise l’espace des couleurs que ce dernier est capable d’afficher ou de reproduire. On parle d’espace de couleurs (sRGB, Adobe RGB 98, Adobe RGB, etc).

En fonction de la technologie de la dalle et du rétro-éclairage, les écrans sont capables de reproduire des couleurs plus ou moins saturées. Un écran couvrant la majorité ou l’intégralité de l’espace sRGB convient parfaitement au traitement des mages dont la finalité est la publication en ligne.

Pour l’impression offset ou jet d’encre haut de gamme, il faut en revanche choisir un écran à gamut étendu qui reproduit la majorité des couleurs de l’espace Adobe RGB.

Toutefois l’emploi d’un tel écran « wide gamut », plus onéreux, ne se justifie qu’en procédant au calibrage, puis à la caractérisation de toute la chaîne de l’image à l’aide d’une solution dédiée (Datacolor, X-rite).

De même il convient d’utiliser des logiciels rompus à la gestion des couleurs, sous peine d’afficher ou de reproduire des couleurs fantaisistes.

Pour découvrir notre sélection d’équipements de photographied’optiquesde matériel vidéode sonde dronesde trépiedsde bagageriede solutions de stockaged’énergiede flashsde produits de téléphonie multimédia, ainsi que des articles d’occasion, rendez-vous sur la page de Phox.fr

ENCADRÉ N°2 : Les disques durs SSD

Cette nouvelle technologie a le vent en poupe. Au lieu de sauvegarder les données par un système de plateaux tournants et de tête d’écriture qui trônaient dans nos anciens disques durs, les disques SSD utilisent des cellules enregistreuses (mémoire flash) pour stocker les données.

Ils se montrent plus rapides, plus silencieux et plus résistants en raison de l’absence de pièces mécaniques. Ils dégagent aussi moins de chaleur et consomment moins d’énergie (ce qui a un vrai intérêt pour un usage nomade).

Pour le photographe qui manipulent des fichiers imposants et fait appel à de multiples applications ou logiciels simultanément, leur rendement est providentiel tant le gain de temps est réel. Toutefois les composants totalement électroniques utilisés pour stocker les données ont un cycle d’écriture limité.

Ce qui doit amener à une certaine prudence de circonstance en cas d’usage intensif, même si leur fiabilité est éprouvée. Ainsi il n’est pas inutile de faire une seconde sauvegarde de ces données sur un disque dur classique installé au chaud sur son bureau ou dans le cloud.

Eduardo

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