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La Photo de Rue

Qui n’a pas rêvé à la manière de Doisneau ou de Cartier Bresson d’immortaliser le spectacle tumultueux de nos cités. Pourtant, la photo de rue ou « street photography » est une pratique technique qui exige de suivre des codes esthétiques. Ce genre demande bien plus qu’une simple improvisation de situation pour tirer son épingle du jeu. Voici quelques règles pour se jeter dans la jungle urbaine avec votre appareil photo.

Markus Hartel

Markus Hartel

Thomas Leuthard

Thomas Leuthard

Thomas Leuthard

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Jordi Flores

Jordi Flores

Thomas Leuthard

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Bruno Calendini

Bruno Calendini

Bruno Calendini

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Florian Lavie-Badie

Florian Lavie-Badie

 

Florian Lavie-Badie

Florian Lavie-Badie

Rodolphe Sebbah

Rodolphe Sebbah

« La photo de rue a deux écoles : celle d’une pratique au contact, l’autre plus distante, dans l’attente que quelque chose s’y passe ! »

« le bon choix de votre équipement est dicté par celui qui vous est le plus naturel à utiliser. »

« Être réactif, prompt à déclencher, ne veut pas dire se montrer impatient. Prenez le temps de laisser s’orchestrer le cours des choses »

« Un éclairage latéral donne du relief à une texture alors qu’un éclairage de face les aplatit. C’est pourquoi une lumière rasante est particulièrement recommandée pour la macrophotographie. »

Si l’improvisation et la réactivité du photographe sont des atouts indéniables, la rue est une école où faire des photos peut se révéler déroutant sans un bagage technique solide. On distingue deux écoles dans cette pratique.

Quel photographe êtes-vous ?

L’une privilégie une action au cœur du monde, dans la mêlée, au contact de son sujet. Le photographe est alors en immersion, sans cesse aux aguets, tel un chasseur d’instants, prompt à saisir chaque opportunité. Il privilégiera les expressions corporelles, les traits d’un visage, l’originalité de situations cocasses ou non, le passage d’ombres furtives et tous ces instants inopinés qui constituent la vie d’une cité.

Elle suppose que vous soyez à l’aise au contact des gens dans la rue car l’appréhension entre un photographe et son sujet est une entrave handicapante surtout si elle s’entache d’une crainte viscérale de la réaction de ce dernier lorsqu’il se rend compte qu’il est photographié.

L’autre dogme est plus analytique dans le sens ou la configuration des lieux prime sur ce qui s’y passe.

De par sa géométrie, son exposition, sa luminosité, le photographe construit un contexte qui dictera l’identité finale de son image.

On est clairement dans une photographie très composée, très préparée ou le photographe se place dans l’anticipation d’une scène à venir.

Il attend que sa future image vienne à lui dans le cadre qu’il a choisi, que chaque élément (passant, voiture, rayons de soleil, affiche, sculpture, mobilier urbain…) prenne sa place légitime et espérée par le photographe. Il convient donc de se poser une question : comment vais-je intervenir dans le spectacle de la ville ?

C’est en quelque sorte choisir sa distance de prédilection pour photographier; sans pour autant s’interdire de profiter des avantages que représentent chacune de ces deux écoles. L’une n’est pas antinomique de l’autre.

Je te dirais quel matériel choisir

Évidemment selon la stratégie retenue, certains choix d’équipement prévalent. Le photographe qui aime aller au contact de son sujet optera pour un matériel discret, peu encombrant, doté d’un autofocus performant, d’un temps de latence au déclenchement réduit, d’un obturateur silencieux, d’un excellent viseur et d’une définition confortable pour autoriser un recadrage lorsqu’il sera nécessaire car shooter au tout venant peut amener quelques recadrage lors de l’editing.

De même qu’un écran orientable n’est pas dénué d’intérêt ne serait-ce que pour déclencher au ras du sol ou à hauteur de hanche afin de varier les perspectives.

Méfiez-vous de l’impression que donne un objectif à grande ouverture montée sur un reflex plein format car la proéminence de la lentille frontale est déstabilisante pour une personne. L’ensemble se montre plutôt intrusif voir agressif, et il convient d’avoir l’habitude de gérer une telle démarche.

Avec de l’expérience et en montrant une certaine dextérité et une assurance dans la prise de vue, cela se passera souvent très bien.

Toutefois un matériel discret et compact est plus indiqué pour glaner des « instants décisifs » plus où moins « volés » à la rue à la manière d’un témoin éphémère et invisible.

Est-ce à dire que le choix d’un reflex plein format avec des optiques à grandes ouvertures, forcément imposantes, est à proscrire. Certainement pas ! Tout est affaire de tempérament et d’habitude.

Vous pourrez être agréablement surpris de la réaction de vos interlocuteurs, quand sûr de votre démarche et de votre technique, ils auront la sensation d’être entre les mains d’un « vrai » photographe qui sait y faire. Un tout autre rapport s’installe avec son sujet et il n’est pas si désagréable que ça. Sachez que certains des plus grand maîtres de la photo de rue étaient de grands timides.

La photo a des vertus thérapeutiques et cette relation est propice à réaliser des images puissantes (souvent des portraits avec de jolis flous d’arrière plan) qui révèlent un autre regard sur une scène de rue classique : plus intimiste et plus anecdotique.

Le photographe qui préfère choisir son cadre sans se laisser envahir par le tohu-bohu de la ville peut se dégager de ces contraintes inhérentes à la première.

Il peut même se permettre le luxe d’un trépied pour parfaire l’exposition et l’équilibre d’une scène qu’il a imaginé.

Reste que le bon choix de votre équipement est dicté par celui qui vous est le plus naturel à utiliser; celui que vous manipulerez avec instinct, presqu’en l’oubliant. N’oubliez pas qu’en photo de rue plus vous serez naturel et moins vous serez remarqué.

Préréglez votre appareil

Pour fonctionner avec un tel instinct et un tel naturel, le photographe débutant optera pour des préréglages de telle sorte qu’il puisse se concentrer uniquement sur la prise de vue.

Ainsi il ne perdra pas son temps à jongler dans les menus en vue du réglage le plus optimal qui renseignerait sur son hésitation ou sa mauvaise maîtrise et le ferait repérer. Deux modes semi-automatiques sont recommandés dans la rue. Le premier est la priorité à l’ouverture.

Le photographe règle le diaphragme en laissant l’appareil choisir la vitesse d’obturation. Ce choix est parfait lorsque la mise au point est réglée sur la distance hyperfocale, de manière à ce que la zone de netteté acceptable s’étende sur une plage de distances prédéfinie, par exemple de 1 à 10 mètres.

La priorité à l’ouverture nécessite une vigilance constante de la vitesse d’obturation. En arrivant dans une zone où la lumière est plus faible, le risque de flou de mouvement augmente. La photo prise à une vitesse trop lente manquera de piqué ou sera même complètement ratée.

Avec le second mode semi-automatique, la priorité à la vitesse, le photographe choisit une vitesse d’obturation et l’appareil photo règle le diaphragme.

Dans les rues d’une ville, une vitesse élevée, de 1/500s à 1/2000s n’est pas un luxe pour travailler à main levée dans l’urgence. Mais selon que la photo sera prise dans une ruelle sombre ou sur une place inondée de lumière, la profondeur de champ sera très étroite ou très étendue.

Le rendu final de l’image est de ce fait variable et aléatoire. Il existe une troisième option: la priorité à la sensibilité.

L’appareil photo tente de trouver le meilleur compromis entre l’ouverture et la vitesse. Or, le risque existe qu’il soit inapproprié pour la photo de rue. Chaque photographe de rue fera donc son propre choix entre le mode Priorité à l’ouverture ou Priorité à la vitesse en gardant un œil sur la sensibilité Iso.

Sachez que le suivi de la mise au point qu’autorisent certains appareils photo est commode lorsque le sujet s’avance vers vous, mais lorsqu’il se déplace transversalement, on ne peut que se fier aux réactions de l’appareil photo.

Il est par exemple possible de prérégler la distance à laquelle le sujet est censé se trouver, puis verrouiller l’autofocus. Fermer le diaphragme est recommandé, notamment lorsque le sujet est proche.

À une distance d’environ 1 mètre, une ouverture de f/4 réduit en effet suffisamment la profondeur de champ pour flouter complètement l’arrière-plan.

Une autre technique consiste à étendre la profondeur de champ afin qu’elle recouvre le sujet. En fermant un objectif de 35 mm à f/11, le premier plan et l’arrière-plan sont tous deux nets. Même un autofocus relativement lent est efficace dans ces conditions à cause de la confortable marge d’erreur.

Enfin vous veillerez à désactiver l’aide à la mise au point de l’autofocus. Vous bannirez également la priorité à la mise au point.

Parfois un léger flou, même involontaire, vaut mieux que pas de photo du tout. II en va de même pour la détection des sourires ou des visages qui sont des pis-aller en regard d’un instant décisif furtif.

Enfin pour les appareils qui en sont dotés, utilisez la fonction silencieuse (mode Quiet chez Nikon par exemple) qui vous garantit la plus grande discrétion au déclenchement en vous évitant le bruit sourd de l’obturateur.

De ce point de vue les hybrides présentent un avantage indéniable ; en plus de leur compacité et de leur légèreté puisqu’ils n’ont pas de miroir (mirrorless).

Composer dans la rue

Vous voilà fin prêt, sûr de votre technique et de votre équipement. Il ne vous reste plus qu’à plonger dans l’arène et à choisir le lieu de votre quête. Les débutants préfèreront un terrain de jeu rassurant comme un site touristique par exemple.

L’effervescence associée à la présence de nombreux photographes est plutôt de bon augure pour passer inaperçu. Sachez alors vous imprégner de l’endroit.

Quelque soit le site où vous photographiez commencez par appréhender son architecture, ses perspectives, les conditions de lumières, sa vie, ses horaires, ses moments … tout ce qui peut caractériser un endroit pour y avoir vos repères et vos réflexes.

Un site est en partie défini par son architecture qui elle-même influe sur les conditions de lumière et donc la manière dont vous allez appréhender la prise de vue dans cet espace et sous ces contraintes.

Ce sont également des lignes géométriques qui dessinent imperceptiblement des lignes de fuite et de force dans un jeu de perspective que ne peut ignorer un photographe.

Ce repérage sera précieux pour alors identifier les contrastes, les zones d’ombres et de lumière, quelques arrières plans graphiques, voir des éléments impromptus comme une flaque d’eau qui peut servir d’effet miroir tout comme une devanture de boutique… autant d’axes qui vous permettront une première représentation mentale de vos futurs clichés, avant de les réaliser pour de bon.

À ce propos si se lever tôt ou attendre les derniers rayons du soir sont des moments toujours aussi magiques pour le photographe, une averse ou un ciel nuageux en ville, peut procurer l’occasion de réaliser de très belles images, dont l’originalité ou la singularité ne dénoteront pas dans un portfolio. De même que connaître la rue c’est s’approprier tout une « signalétique » qu’on ignore en passant négligemment.

Un nom de rue ou une affiche peuvent créer un contexte humoristique ou décalé que le photographe de rue s’empressera d’exploiter. Attention néanmoins au droit à l’image. Dans ce contexte jouer du ressort humoristique est à double tranchant.

Ne cédez pas à la facilité qui pourrait être interprétée comme un dénigrement. Tout est affaire de nuance en photo comme dans la vie. Et plus particulièrement en photo ou le fait de fixer ces instants vous confère une responsabilité et une limite morale à ne pas dépasser. Soyez drôle mais pas cynique !

Trouver son rythme

Si la discrétion du photographe de rue est indispensable pour ne pas interférer dans son spectacle, la discrétion de son matériel est aussi un précieux atout.

C’est en partie vrai, mais le comportement du photographe joue lui aussi un rôle essentiel. Même équipé d’un petit appareil, il ne manquera pas d’être repéré si sa démarche est hésitante et si l’appréhension se lit sur son visage.

Alors que paradoxalement, un photographe transportant un matériel plus lourd passera inaperçu s’il sait se mettre au diapason de la foule, se déplacer d’une manière naturelle et prendre une photo comme si de rien n’était.

C’est une affaire de rythme et d’immersion dans son environnement. Comme il faudra apprendre dans ce brouhaha à se poser, à guetter en un lieu qui présente une belle façade colorée ou un joli graffiti faisant office d’arrière plan original l’occasion d’un joli cliché.

Prostré, il vous faudra vous obstiner à croire en cette image pour la réussir totalement avec tous les éléments indispensables au cadre.

Ainsi aux excitations de la rue peut se succéder des attentes plus où moins longues pour saisir son atmosphère. Être réactif, spontané, prompt à déclencher ne veut pas dire se montrer impatient. Prenez le temps de laisser s’orchestrer le cours des choses pour que vos images soient plus fortes.

Si vous avez l’âme d’un photoreporter des rues, vous prendrez vite l’habitude au gré de vos déplacements à jeter un regard différent et très analytique sur votre itinéraire. De quoi trouver de nouveaux lieux à vos prochaines sorties.

Diane Arbus affirmait « La photographie sert aussi à mieux regarder même quand on ne prend pas de photos » Mieux voir le monde, c’est s’intéresser à l’autre. Vous comprendrez ainsi pourquoi la photo de rue fait tant d’adeptes !

LE DROIT À L’IMAGE
Le droit à l’image est un vaste débat en France. Et de nombreux photographes se sont heurtés aux contradictions de son application.

Cependant la jurisprudence semble de plus en plus favorable à ces derniers. Joëlle Verbrugge, avocate spécialisée, nous rappelle que « ceux qui créent, interprètent, diffusent ou exposent une œuvre d’art contribuent à l’échange d’idées et d’opinions indispensable à une société démocratique ».

Ainsi l’évolution de la loi tend à instaurer la primauté du droit à l’information sur le droit à l’image dès lors que la photo s’inscrit dans un cadre digne, « sans gravité particulière ».

Toutefois, on ne saurait être trop prudent. Il n’est pas dit qu’à notre époque la célèbrissime photo du « Baiser de l’Hôtel de Ville » n’engendrait pas de controverses en 2017 du fait de montrer l’intimité d’un couple qui pourrait vivre une relation qui n’est pas « officielle ».

En pareilles circonstances, Joëlle Verbrugge propose une parade : n’hésitez pas à vous manifester en tant qu’artiste et proposer d’envoyer le cliché par mail si votre sujet le souhaite. La réaction des personnes visées sera alors riche d’enseignements…

Quoiqu’il en soit on vous recommande vivement la lecture du précieux et copieux ouvrage Droit à l’image et droit de faire des images de Joëlle Verbrugge dans la collection Compétence Photo – Les guides pratiques.

DU BON USAGE DU NOIR ET BLANC

Vous auriez tort de penser que le noir et blanc est la solution ultime pour éviter des lumières crayeuses ou blafardes en ville. Le noir et blanc n’est pas un style par défaut en Street Photography, mais une démarche à part entière.

Au contraire quand la lumière est dure et produit des contrastes élevés avec des ombres marquées, dans le cas d’un contrejour par exemple, le noir et blanc est précieux pour faire ressortir ces contrastes ou ruptures tonales grâce à toute la palette de nuances de gris qui existent et qui sont exploitables en post-production.

Si la couleur nous rapproche d’un style documentaire sur la ville, le noir et blanc permet une écriture plus personnelle et libre ou le jeu sur la gamme de gris rend tour-à-tour votre image plus poétique, plus subjective.

On se rapproche du pur regard d’auteur. Un bon exercice consiste à réaliser avec votre logiciel de retouche préféré un « virage » noir et blanc d’une image graphique et contrastée.

Vous pourriez être surpris de la force que vous donnerez à votre image finale. D’ailleurs les maîtres du genre, comme Cartier-Bresson, privilégiait un film noir et blanc en raison des limites de la gamme chromatique de ses pellicules Kodak.

TRÉPIED OU MAIN LEVÉE

À l’heure où la gestion des hautes sensibilités semble ne plus poser de problèmes, il est tentant de se dispenser d’un encombrant trépied, surtout en photo de rue. Pourtant ce bon vieux trépied dispose encore d’atouts indéniables.

Si vous préférez le calme d’un point de vue à une photographie au cœur de la mêlée, cet outil peut se rendre indispensable.

D’une part il permet un cadrage rigoureux qui suppose une sensibilité à la géométrie de l’espace plus prononcée qu’à la vie qui s’y déroule; d’autre part il sera plus qu’utile si vous êtes un adepte des vitesses lentes pour éviter tout flou de bougé.

Enfin l’usage d’un trépied dicte un certain détachement et une appétence pour attendre patiemment que tous les éléments de l’image rentrent dans le cadretel qu’on l’avait imaginé.

C’est une photographie moins instinctive et plus pensée. À l’opposé, dans la foule, la photographie à main levée s’impose pour gagner de la réactivité et de la spontanéité; et la faculté de jouer des Iso est alors recommandée pour figer son sujet.

QUELLE FOCALE EN PHOTO DE RUE ?

Qui dit photo de rue, dit immersion dans un environnement vivant. C’est la raison pour laquelle le grand angle et aussi le 50 mm fixe (qui se rapproche le plus de l’angle de vision de l’œil humain) ont les préférences de nombreux praticiens.

D’autant qu’il existe sur le marché de nombreuses références à moins de 250 euros; ce qui constitue une bonne occasion de se tester sur le terrain avec ce type de focales fixes. En 24×36 une focale de 28 ou 35 mm est idéale, ce qui correspond à un 18 ou 24 mm en APS-C ou encore un 12 mm en micro 4/3.

C’est une photo au contact et l’emploi de telles focales rend de grands services pour la gestion de la netteté ou de la profondeur de champ qui deviennent plus aisés.

Attention néanmoins aux déformations induites par un grand angulaire, surtout dans un lieu où les perspectives sont prégnantes. Les téléobjectifs sont-ils pour autant à proscrire ?

Certes non, mais leur usage imprime une signature reconnaissable entre mille du fait de la perspective écrasée des images.

Cela peut être fort utile dans des villes ou l’architecture est prédominante mais il sera alors difficile de se faire discret. Fort de ce constat il convient à chacun de faire sa propre expérience et de trouver le meilleur compromis et sa distance de prédilection.

CADRAGE HORIZONTAL OU VERTICAL ?

Force est de constater que le format horizontal a les faveurs de bon nombre de photographes. Il est vrai que ce cadre est le plus naturel quand on utilise un grand angle ou un 50 mm.

Pourtant il ne faut pas négliger la verticalité que peut offrir certaines scènes pour dynamiser la composition de son cliché, à la manière d’un « portrait » urbain.

C’est particulièrement vrai quand on privilégie le graphisme d’une scène à la vie qui s’y déroule. Il devient ainsi plus aisé d’inclure dans sa composition une signalisation au sol, de donner l’envergure d’une bâtisse, de photographier en contre-plongée, de couper son sujet en cadrant les  jambes pour suggérer une démarche, ou de détacher un visage sur un ciel.

Le cadrage vertical s’avère alors idéal pour privilégier une écriture plus directe en optant pour un parti pris volontaire alors que son homologue horizontal est idéal pour restituer l’ambiance d’une scène.

CULTIVEZ-VOUS !

L’histoire de la photo de rue est jalonnée de grands maîtres. Il existe une bibliographie pléthorique où il est aisé d’aller chercher l’inspiration pour se forger une véritable culture de l’image.

Citons pêle-mêle : André Kertesz, Henri Cartier-Bresson, Sabine Weiss, William Klein, Lee Friedlander, Eugène Smith, Garry Winogrand, Sergio Larrain, Mario Giacomelli, Robert Frank…. On ne saurait trop recommandé la lecture de la remarquable collection Photo Poche aux éditions Actes Sud.

Un moyen somme toute très raisonnable, financièrement parlant, de se plonger dans la découverte de ces auteurs éminents. De même il existe des festivals totalement dédiés à la Street photography qui méritent le détour : citons, PhotOfeel (www.photofeel.net) ou encore le Brussels Street Photography Festival (www.bspfestival.org).

Internet n’est pas en reste avec une multitude de sources sur le sujet. Des sites comme lensculture.com, streethunters.com, streetphotographymagazine.com, streetphotographylondon.co.uk, street-photographers.com, les comptes instagram (instagram.com/streetphotographyinternational ) ou les groupes Flick’r (Street Photography & Candid Street Portrait) sont d’excellents rendez-vous.

RÈGLEZ, DÉCLENCHER : 5 CONSEILS

Voici une liste (non exhaustive) de quelques réglages élémentaires pour se lancer en photo de rue.

1.Sensibilité Iso
Une photo bruitée est préférable à une photo floue. Augmentez (raisonnablement) la sensibilité Iso pour bénéficier d’une meilleure vitesse d’obturation.

2. Vitesse
Sauf si vous recherchez un flou de mouvement, choisissez une vitesse d’obturation suffisante pour figer le sujet. Privilégiez le mode priorité (vitesse) adéquat.

3. Profondeur de champ
Elle est plus étendue en fermant le diaphragme, plus étroite en l’ouvrant. N’oubliez pas non plus la technique de l’hyperfocale (voir PLMP N°1) pour assurer « le coup ».

4. Format Raw
Le format brut possède une meilleure dynamique et autorise des corrections plus efficaces de la couleur et de l’exposition. C’est un atout précieux en photo de rue où les scènes peuvent être très contrastées.

5. Réglages
Les menus de votre appareil photo permettent de vérifier l’image finale (visualisation sur l’écran LCD, consultation de l’histogramme. De même si vous hésitez sur l’exposition vous pouvez soit user du bracketing automatique ou bien mémoriser l’exposition avant la prise de vue pour juger des bonnes valeurs nécessaires.

Pour découvrir notre sélection d’équipements de photographied’optiquesde matériel vidéode sonde dronesde trépiedsde bagageriede solutions de stockaged’énergiede flashsde produits de téléphonie multimédia, ainsi que des articles d’occasion, rendez-vous sur la page de Phox.fr

Eduardo

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