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Fujifilm X-T4, une bête de course

Quatrième génération de ses appareils hybrides APS-C à optiques interchangeables, le X-T4 s’empare du système de stabilisation IBIS et de nouvelles fonctionnalités vidéo à faire pâlir la concurrence. Dans le même temps, le mode Rafale est revu à la hausse et bénéficie de nouveaux algorithmes AF.

 

«  Les Jpeg issus du boîtier sont parfaitement exploitables, un des points forts liés aux capteurs X-Trans dont sont dotés les hybrides Fujifilm »

Nécessité fait loi

La stabilisation est incontournable sur le marché des appareils sans miroir. Même si cette technologie n’est pas généralisée sur le front de l’APS-C, Fujifilm était attendu sur ce sujet sur les gammes X-T à un chiffre. La vidéo prenant de plus en plus d’importance : un tournage à main levée sans stabilisation du capteur n’apporte pas les mêmes garanties pour obtenir des plans fluides.

Un système de stabilisation (IBIS) flambant neuf

Équation résolue ? Le X-T4 intègre bel et bien un système IBIS sur cinq axes. Tout en pesant « seulement » 607 g. En utilisant une optique OIS, c’est-à-dire stabilisée, les deux systèmes se répartissent les tâches : l’IBIS gère trois axes, tandis que l’optique prend les deux autres en charge ; seul le 80 mm Macro fait exception, puisque son système OIS pilote quatre axes, laissant la gestion des mouvements en lacet à l’IBIS. Fujifilm revendique un gain de 6,5 IL. 

Les seules options proposées, dans le mode photo du X-T4 alloué à la stabilisation sont « Photo uniquement » ou « Toujours actif » : soit la stabilisation s’active en pressant le déclencheur à mi-course, soit elle est sollicitée en permanence. Pas de réglages fins pour favoriser la réalisation de filés par exemple. En basculant dans le mode Vidéo, on s’aperçoit que la stabilisation possède d’autres vertus. Le mode IBIS/OIS + DIS invoque une stabilisation de type électronique en renfort, ce qui induit un léger recadrage.

 Cela permet d’envisager de cadrer une interview sans trépied, avec une focale standard ou un court téléobjectif de type 75 mm en équivalent 24 x 36. Par contre, ce mode n’est pas accessible avec la fonction Haute vitesse (200 im/s en 1 080p). Autre paramétrage lié à la stabilisation, très important en vidéo, un menu « Amélio. Mode Stab. Im. ». En optant pour « Non », on élimine les risques de saccades en effectuant de rapides mouvements panoramiques.

La gestion du son…

En testant les capacités, immenses, du X-T4 dans le domaine de la vidéo, on constate l’absence de prise casque. Oui, un cordon est bien fourni, afin de connecter un casque filaire (jack 3,5 mm) à la prise USB-C du X-T4. Mais cela exclut toute connexion à un chargeur externe lors d’un tournage. Même constat sur le grip VG-XT4 conçu pour le X-T4. 

En outre, une fois le cordon ainsi qu’un micro externe (il y a bien une prise dédiée) à demeure, on s’aperçoit que le choix d’un écran orientable dans toutes les directions atteint parfois ses limites. Les menus respectifs alloués à la photo et à la vidéo sont désormais cloisonnés. Ainsi, les réglages opérés dans l’un ou l’autre domaine ne seront pas répercutés en basculant de l’un à l’autre. 

Cela ne s’applique pas aux fonctions attribuées aux touches Fn, qui restent immuables, une fois paramétrées. La liste des réglages impressionne. Il est possible de filmer à 24, 25 ou 50 im/s en 4K DCI (4 096 x 2 160 pxl) ou UHD (3 840 x 2 160 pxl), avec un débit de 400 Mb/s. À 25 im/s, la durée de tournage maximale est de 29 min 59s. En interne, sur l’une des deux cartes SD compatibles UHS-II, on accède à un tournage en 4:2:0 sur 10 bits, en optant pour le codec H.265, dans le menu « Format de fichier ». 

En HDMI, les portes du 4:2:2, toujours sur 10 bits, sont grandes ouvertes. Toujours au niveau des cadences, on s’adonnera au ralenti à 200 im/s en 1 080p. Avec l’assistance de l’autofocus et de la stabilisation. Et sans captage du son. Le profil F-Log est optimisé pour un étalonnage poussé, proposant une image « plate » à l’écran. On peut opter pour la simulation de film Eterna/Cinema. Zebra, time code, focus peaking, type de sortie micro… tous les outils nécessaires pour accomplir un tournage ambitieux. Les professionnels pointeront l’absence de réglages des LUTs. 

Dans un sac photo, avec un transstandard comme le XF 16-80 mm f/4 OIS WR, le X-T4 prend peu de place. De quoi loger quelques accessoires : micro, éclairage d’appoint, filtres, le fameux cordon pour brancher un casque… et des cartes mémoire, car les tournages 4K en 400 Mbps sont particulièrement gourmands. 

Dans la perspective de combiner photos et vidéos, mieux vaut exploiter les deux compartiments pour SD en enregistrant les fichiers séparément : cela permet de faire un tri et de mieux s’y retrouver en mode Lecture. La qualité des séquences est superbe, et les mouvements panoramiques (à condition d’avoir activé la fonction « Amélio. Mode Stab. Im. ») se révèlent très fluides à main levée.

Un nouvel obturateur

Le X-T4 adopte un nouvel obturateur à plan focal, donné pour 300 000 déclenchements par Fujifilm. Incidence concrète, une hausse de la cadence en obturation mécanique : on passe à 15 im/s (mode CH). Une cadence atteinte, d’après nos mesures effectuées avec une SDXC ProGrade 64 Go UHS-II. 

Elle suffit en Jpeg pour capter un instant clé d’une action rapide mais reste un poil juste en Raw. Les Jpeg issus du boîtier sont d’ailleurs parfaitement exploitables, c’est un des points forts liés aux capteurs X-Trans. Pour ce qui est de la cadence, il faut préciser que les 15 im/s n’offrent pas une visée en temps réel : pour cela, il faut opter pour le mode CL et une rafale à 8 im/s. En mode électronique, on atteint 20, voire 30 im/s avec recadrage. Mais gare aux déformations en suivant des sujets rapides.

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Autofocus

L’autofocus testé en AF-C sur des sujets rapides sont prometteurs avec des taux de réussite frôlant le carton plein, d’une rafale à l’autre (mode AFC et Zone avec suivi), même en basse lumière grâce au mode « Prior. Lum. Faible EVF/LCD ». 

La mise au point est rapide et il faut noter la précision de la détection des visages et des yeux, en photo et en vidéo. La visée est très bonne. En mode « Boost », l’accu NP-W235, bien que plus endurant que le NP-126S, s’essouffle rapidement, il faut privilégier le mode « Eco » (on prend confortablement cinq cents vues), surtout en recourant à la stabilisation. 

Idem en tournage intensif : au bout de deux sessions d’une demi-heure en 4K, le rouge est de mise. Reste qu’il est possible de connecter le boîtier à un chargeur nomade ou sur secteur, en USB-C même si l’on regrette l’absence d’un chargeur secteur indispensable quand on dispose d’au moins deux accus.

<VERDICT>

Le meilleur hybride APS-C du marché actuellement. Et le plus polyvalent, en incluant les reflex, compte tenu de ses dispositions en video. En s’appuyant sur un trio éprouvé, constitué du capteur X-Trans IV, du processeur X Processor 4 et du système AF hybride, Fujifilm a sublimé la formule en intégrant la stabilisation, tant espérée et jusqu’ici réservée aux X-H1 et GFX100. Une réussite qui s’accompagne d’un spectaculaire bond en avant dans le domaine de la vidéo. Qui a dit qu’il n’y avait plus de place pour l’APS-C ?

Nu : 1799 €

Kit 2199 € avec le XF 18-55 mm f/2.8-4 R LM OIS

 

OBJECTIFS IDÉAUX POUR LE FUJIFILM X-T4

XF Fujinon 50 mm f/2 R WR

Ce 50 mm équivalent à un 75 mm en 24×36 et très lumineux (f/2) est tout indiqué pour le portrait. Il est sans défaut optique notable et offre un piqué exceptionnellement élevé.

XF 16 55 mm f/2,8 R LM WR

Ce zoom bénéficie d’une ouverture constante à f/2,8 et promet de jolis bokehs. Il est idéal en reportage ou photo urbaine (street, architecture). Son rendement optique en termes de piqué est élevé et homogène.

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XF 100-400 mm f/4,5-5,6 R LM OIS WR

Couplé à la rafale de 30 im/s du X-T4 ce téléobjectif fait merveille. Grâce à un autofocus de compétition et une très bonne qualité optique, c’est un choix de prédilection pour les amateurs de photo de sport ou animalière.

TÉMOIGNAGE

PHOX NANTES – CONCEPT STORE PHOTO

Pascal Paulic

Une philosophie technique intelligente. Le fait de continuer à miser sur le format APS-C et le capteur X-TRANS est intelligent. Les produits restent compacts mais cohabitent avec une large gamme optique de grande qualité qui répond à tous les besoins. Ce X-T4 est un excellent appareil, dont le nouveau mode vidéo convainc plus d’utilisateurs tout en capitalisant sur un design singulier, une ergonomie éprouvée, la simulation des films… C’est un boîtier complet dont on a du mal à trouver des défauts”

1. Stabilisation et mode vidéo

Dans le mode vidéo, la stabilisation mécanique (et optique avec un objectif OIS) peut être complétée par une stabilisation électronique, moyennant un léger recadrage.

2. Réglages personnalisés AFC

Outre les paramètres prédéfinis (cinq au total), en mode AFC, pour gérer différents cas de figure, il est possible de confectionner un profil en fonction de ses besoins.

3. Le mode de détection des yeux

Le mode de détection de visages s’accompagne de la détection des yeux. Les animaux ne sont pas pris en compte… mais il est arrivé qu’ils soient identifiés en Lecture.

 

Eduardo

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