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Florian Lavie-Badie, photographe libre

Ce nom vous dit peut-être quelque chose ? Il y a deux ans, à l’occasion du VIF, le travail de Florian Lavie-Badie était salué dans le concours du festival et faisait l’objet d’un interview dans le N°1 de PHOX Le Mag Photo. Retour sur son parcours de photographe depuis deux ans

« J’éprouve beaucoup de gratitude à faire partie d’un courant artistique »

Portrait : Florian Lavie-Badie

Portrait : Florian Lavie-Badie

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Florian, très heureux de vous retrouver à l’occasion du VIF 2019, dans les pages du PHOX Le Mag Photo, où en êtes-vous depuis la consécration obtenue avec Underground thoughts ?

La photo est toujours aussi importante dans ma vie et je continue d’emporter mon appareil photo avec moi où que j’aille.

Je n’ai pas abandonné mon métier de psychomotricien, mais je continue de me construire en tant que photographe, en toute liberté, et à arpenter la rue pour y puiser l’inspiration de mes créations.

Malgré une période intense de sollicitation après le VIF, je n’ai pas choisi de franchir le pas vers le professionnalisme.

Ma vision est restée identique dans ma manière d’appréhender la pratique photographique car j’y ai trouvé un équilibre de vie.

Vous n’avez vraiment pas été tenté ?

Non. Je n’en avais pas envie. Pour plusieurs raisons. D’une part je reste fondamentalement intéressé par la photo de rue qui reste une discipline où il est plutôt difficile de se projeter vers une carrière professionnelle qui permette d’en vivre.

Ce n’est pas impossible mais cela reste compliqué. J’éprouve beaucoup de gratitude à faire partie d’un courant, à rencontrer des gens qui ont la même démarche et à continuer à faire ce qui me plaît. Je préfère exister dans cette mouvance plutôt que de me disperser.

D’autre part je ne voulais pas me placer dans la situation de devoir répondre à des travaux de commande qui ne correspondaient pas à cette aspiration ou pour lesquels je ne ressentais pas d’intérêt particulier.

Je voulais garder mon libre arbitre sur les sujets, préserver ma passion et mon plaisir plutôt que de basculer vers une production intensive et non sélective.

À ma façon j’ai fuit d’éventuelles frustrations et j’ai privilégié un parcours désintéressé pour continuer à aiguiser mon regard, et à me construire en tant que photographe, sur les sujets qui me parlent ou me correspondent.

Ça ne veut pas dire que je fais de la photo en dilettante, je suis même devenu plus précis et exigeant vis-à-vis de mes productions récentes.

Comment continuez-vous à vous construire entre ces deux mondes ?

Le VIF a été un tremplin formidable et m’a permis de franchir certains cercles. J’en ai profité pour fonder un collectif sur la photo de rue (Street roamers) avec qui nous avons un projet d’exposition à la galerie Joseph (Paris 3ème) dans le cadre de l’événement Street sans frontières, une exposition thématique qui va réunir 80 photographes du monde entier.

J’ai été l’invité d’honneur des rencontres photographiques de la Vienne. Je continue de visiter de nombreuses expos et de lire beaucoup de livres pour continuer d’apprendre sur la photo.

J’ai aussi réalisé quelques voyages même si je pense que la rue en bas de chez soi est également un voyage à part entière quand on prend le temps de l’observer.

Enfin je m’intéresse à l’écriture documentaire qui m’a permis de m’émanciper de la photo de rue stricto sensu pour tenir l’effort de narration que ce genre suppose en allant vers le portrait par exemple.

Bref je continue d’explorer de multiples voies tout en gardant une cohérence dans le choix des sujets ou des pratiques.

Quels enseignements tirez vous de cette exploration artistique ?

Le succès d’Underground Thoughts a été important, mais j’ai voulu échapper à l’étiquette du photographe de métro et travailler d’autres rendus que celui de la vitesse lente, omniprésente dans ce travail.

Je n’ai pas voulu me laisser enfermer dans cette perception médiatique. J’ai donc mis à profit cette reconnaissance pour prendre le temps d’explorer d’autres techniques, sans aucune pression.

J’ai par exemple souhaité aller vers la couleur, travailler ma distance envers mon sujet en privilégiant le grand angle, découvert les arcanes de la lumière en utilisant plus souvent le flash ou en recherchant les clair /obscur sur mes scènes de prise de vue.

Je recherche aussi de nouveaux effets d’optique et je continue de composer avec l’environnement urbain pour développer des séries humoristiques et/ou artistiques. Bref j’évolue avec une insouciance assumée et je ressens beaucoup de plaisir dans cette quête artistique.

@ flbphoto

Eduardo

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