Ce modèle symbolise une forme de renouveau sur le front des hybrides pour Canon. Pour la première fois, la vidéo 4K UHD apparaît sur un EOS grand public. Tandis que le boîtier offre un compromis séduisant en termes de ratio encombrement/performances. Avec des fonctionnalités intéressantes, notamment un format Raw inédit sur un appareil EOS.
« on note la présence, devenue habituelle sur les reflex et hybrides Canon, de la technologie Dual Pixel AF, qui favorise la mise au point automatique en LiveView, et donc via le viseur électronique »
Le viseur électronique Oled de 2,36 Mpts permet de visualiser en direct le rendu de l’exposition et des couleurs, et de composer son image avec soin, puisque la couverture est de 100 %.
L’écran de 3 pouces et 1,04 Mpts est tactile et pivote sur le côté gauche
L’interface est très épurée. Sur le dessus, le flash est extractible manuellement.
La mise au point est précise et la stabilisation efficace, ici avec le zoom EF-M 55-200 mm f/4,5-6,3 IS STM à la plus longue focale.
La première apparition d’un EOS hybride remonte à 2012. Avec le M, Canon investit alors l’univers des appareils à optiques interchangeables sans miroir. Et dès le départ, elle opte pour le format APS-C. Depuis, les modèles se sont succédés, et ce n’est que depuis la sortie de l’EOS M5, lors de la Photokina 2016, que l’on a le sentiment que la gamme a atteint une certaine maturité. Sans pour autant parvenir à se démarquer d’une concurrence féroce. En lançant cet EOS M50, Canon s’attaque au marché de l’hybride à moins de 1 000 €. Il se retrouve face à des modèles comme le Panasonic GX9 ou l’Olympus OM-D E-M10 Mark III.
Ergonomie simplifiée
Tous les boîtiers ont en commun de filmer en 4K UHD, d’être pourvus d’un viseur ainsi que d’un écran orientable. En revanche, seuls les hybrides Olympus et Panasonic bénéficient d’un capteur stabilisé. L’EOS M50 repose sur un imageur APS-C (coefficient 1,6x) de 24 Mpxl, avec filtre passe-bas, et on note la présence, devenue habituelle sur les reflex et hybrides Canon, de la technologie Dual Pixel AF, qui favorise la mise au point automatique en LiveView, et donc via le viseur électronique. L’écran LCD est tactile, et peut-être déporté sur le côté. Avec le viseur électronique, ils sont dotés d’une excellente définition qui permet d’avoir un aperçu très fidèle de l’image. Sur le dessus de l’appareil, l’ergonomie a été largement épurée. L’extraction du flash intégré s’effectue de manière simple. Il suffit de soulever le capot du bout de l’index. Efficace. L’ensemble des touches et molettes a été déplacé sur le côté droit. On accède directement à la correction d’exposition en pressant la touche +/-, qui trône au sommet du trèfle, au dos du boîtier. La touche M-Fn fait partie des neuf personnalisables, tout comme le bouton Rec, qui jouxte le déclencheur et la molette par laquelle passe l’essentiel des réglages. Il est aussi possible de solliciter la fonction tactile pour opérer dans les menus. Ceux-ci sont certainement les plus agréables du marché à l’heure actuelle. La navigation s’avère fluide et limpide.
Performances en hausse
L’arrivée du Digic 8, nouvelle génération de processeur chez Canon, coïncide avec la possibilité de filmer en 4K UHD (3 840 × 2 160 pixels), à 25 images par seconde (comme au cinéma). Un mode de stabilisation numérique est accessible pendant le tournage, et s’ajoute à la stabilisation optique, si un objectif IS est utilisé, ce qui est le cas de l’EF-M 15-45 mm f/3,5-6,3 IS, proposé en kit. Sur le côté gauche, il est possible de brancher un micro externe. En rafale, l’EOS M50 atteint environ 7 im/s en mode Ai Servo, sur 47 Jpeg. Le compartiment pour carte SD est compatible avec la norme UHS-I. Le M50 enregistre en Raw, avec un nouveau format à la clé, par défaut sur 14 bits baptisé : .CR3. Il est possible d’opter pour une version allégée dans les menus (C-Raw). La qualité d’image est bonne, et supérieure aux modèles concurrents. Avec l’accu LP-E12, il pèse 387 g. L’autonomie annoncée est moyenne, avec une capacité de 235 images. Mieux vaut donc prévoir l’acquisition d’une deuxième batterie pour solliciter la vidéo ou le mode WiFi (de type NFC). Le Bluetooth est toutefois disponible, ainsi qu’un mode Eco. Parmi les options proposées, dommage qu’il ne soit pas possible d’opter pour un obturateur électronique. En l’état, celui du M50 n’est pas des plus discrets.
FICHE TECHNIQUE :
– Capteur : CMOS 22,3 x 14,9 mm
– Définition maximale : 25,8 megapixels/24, 1 megapixels
– Montures/Coefficient : EF-M
– Sensibilités : 10 à 25 600 ISO (jusqu’à 6400 ISO en vidéo)
– Vidéo : 4K UHD 24 ou 25 Full HD 24 à 60 i/s (possible 10 i/s sans son)
– Formats de fichiers : JPEG, RAW CR3, MP4 AVC/H.264, audio MP4 AAC-LC
– Processeur : DIGIC 8
– Stabilisateur : –
– Viseur : électronique OLED, 2360 kpts – Correcteur dioptrique
– Moniteur : LCD 7,5 cm 3 pouces, orientable et tactile, 1 040 kpts
– Flash intégré : pop-up intégré NG 5 (100 ISO), modes Auto E-TTL II + griffe porte flash compatible Speedlite
– Autofocus : Autofocus AF CMOS Dual Pixel à détection de phase. Autofocus à détection de contraste en 4K Movie Servo
– Vitesses : 1/4000s à 30 s
– Rafales : AF-One shot : approx. 10 i/s ; Servo AF : approx. 7,4 i/s
– Balance des blancs : Auto (2), préréglages (8), TC
– Espace colorimétrique : sRVB et Adobe RVB
– Modes Exposition : Program Æ, TV, AV, M, Movie (Auto, M, Time-Lapse)
– Modes Scènes : Auto (2), creative assist, Scène (12), Filtres créatifs (10)
– Image Process : Priorité Hautes Lumières, Optimiseur d’exposition, Réduction de bruit, Réduction de bruit Hauts ISO, Correction aberration chromatique, Correction Diffraction, Optimisation numérique des optiques Canon.
– Picture Styles : Auto, préréglages (7), Uilisateur (x3)
– Stockage : SD/SDHC /SDXC (compatible UHS-I)
– Interfaces : Hi-Speed USB (Micro USB), Micro HDMI Type D
– Wi-Fi/Bluetooth : WiFi IEEE 802.11b/g/n, support Dynamic NFC, Bluetooth v4.1 BLE (Bluetooth Low Energy)
– Alimentation : Li-ion Type LP-E12 jusqu’à 370 photos en mode Eco
– Dimensions/Poids : 116 x 88, 1 x 58,7 mm /390 g avec carte et batterie