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La Macrophotographie

La macrophotographie est vraiment une discipline exigeante et à part dans l’éventail des différentes pratiques photographiques. Elle nécessite des équipements spécialisés et un minimum de bagage technique pour réussir des images fortes et suggestives.

«  La macrophotographie n’est pas limitée à la reproduction au rapport 1:1, élargir cette convention à la proxiphotographie accroît  les possibilités »

« Un sujet plutôt banal et inintéressant peut prendre un aspect inattendu, voire imposant, en très gros plan »

« Attention, le seul fait de positionner l’appareil photo et son équipement très près du sujet risque fort de projeter son ombre sur ce dernier »

« Un éclairage latéral donne du relief à une texture alors qu’un éclairage de face les aplatit. C’est pourquoi une lumière rasante est particulièrement recommandée pour la macrophotographie. »

La macrophotographie opère une fascination de tous les instants aussi bien pour ceux qui la pratiquent et que ceux qui l’admirent. 

Et pour cause l’un des grands attraits de la photographie en général réside dans sa capacité à nous montrer des aspects du monde, y compris dans ce qu’il a de plus quotidien, d’une manière qui nous oblige à reconsidérer le regard que l’on porte sur lui.

La macrophotographie s’inscrit dans cette vision. Elle permet de prendre un cliché au plus près du sujet grâce à la distance de mise au point minimale réduite de certains objectifs qui autorise un grossissement élevé du sujet. 

Cette règle dogmatique veut que ce dernier ne doive pas être inférieur au rapport 1:1 (voir encadré) qui indique que le sujet est photographié à taille réelle. 

En dessous de ce rapport, on parle plutôt de proxiphotographie. Cette technique a quelque chose de magique, car elle transforme le sujet le plus banal en objet ou en paysage étrange.

La proxiphotographie et la macrophotographie parviennent à rendre spectaculaires des sujets dépourvus, à première vue, de tout intérêt. 

Même un photographe expérimenté, habitué à photographier des insectes, des fleurs et d’autres sujets en gros plans, est toujours à la recherche de nouveaux rendus créatifs qui renouvellent sans cesse l’intérêt pour cette discipline.

La macrophotographie n’est pas limitée à la reproduction au rapport 1:1, élargir cette convention à la proxiphotographie accroît les possibilités. 

Les sujets les plus appréciés, pour la macrophotographie et la proxiphotographie sont les fleurs et les insectes. Mais le nombre de sujets se prêtant à ces techniques de photographie rapprochée est quasiment infini.

En raison des limitations de la vision humaine, il n’est pas facile de prévoir ce que donnera un sujet lorsqu’il est photographié de très près. Un sujet plutôtbanal peut prendre un aspect inattendu, voire imposant, en très gros plan. 

La réussite d’une macrophotographie repose souvent sur la mise en évidence de motifs et de textures, sur des objets ou sur des êtres vivants, auxquels nous ne prêtons habituellement peu ou aucune attention.

Étudiez un matériau afin d’en découvrir ses caractéristiques

En règle générale, une surface lisse et régulière présente moins d’intérêt qu’une surface très travaillée. La macrophotographie est une discipline exigeante. Elle présente en effet des difficultés techniques qui peuvent décourager le débutant. 

Une grande partie découle du fait que plus la distance entre l’appareil photo et le sujet est courte, et le grandissement élevé, plus la profondeur de champ est réduite. Elle n’est souvent que de quelques millimètres.

De fait le testeur de profondeur de champ ou la visée électronique voire la mise au point manuelle sont de précieux atouts pour contrôler la zone de netteté sur des capteurs d’une définition de 50 Mpxl, ou le manque de précision peut occasionner un flou rédhibitoire. 

À très courte distance, fermer considérablement le diaphragme afin d’étendre la profondeur de champ n’est pas toujours suffisant ni satisfaisant. Il est alors nécessaire de recourir à une technique spéciale, le focus stacking, c’est-à-dire l’empilement de vues en anglais.

Lorsqu’il faut fermer le diaphragme pour obtenir une petite ouverture, l’exposition doit être compensée d’une manière ou d’une autre. 

L’ouverture et la vitesse d’obturation étant corrélées : lorsque vous fermez le diaphragme, vous devez prolonger le temps de pose afin que la quantité de lumière devant parvenir au capteur soit suffisante. 

Si l’éclairage ambiant est abondant, ce n’est pas un problème. Mais il peut arriver que la vitesse d’obturation n’autorise pas la prise de vue à main levée. Si le sujet est statique, le trépied est la solution classique et souvent indispensable.

Mais si le sujet est mobile ou s’il il y a un peu de vent, le problème n’est pas résolu. Une autre option consiste à augmenter la sensibilité Iso afin de pouvoir utiliser une vitesse d’obturation plus rapide. 

C’est souvent la meilleure solution, car la qualité des capteurs ne cesse de s’améliorer. Ils produisent aujourd’hui des images de grande qualité même à des sensibilités élevées. Ceci permet de travailler à une vitesse d’obturation suffisamment rapide pour obtenir un couple ouverture/vitesse exploitable.

Soignez la lumière

L’éclairage est un autre point crucial. Quand la lumière ambiante est insuffisante, le flash macro, conçu pour la photographie de très près, est recommandé. 

Attention, le seul fait de positionner l’appareil photo et son équipement – objectif macro, tubes allonge, objectif inversé… – très près du sujet risque fort de projeter son ombre sur ce dernier. 

Toutefois un flash macro garantira un éclairage régulier du sujet. Il présente l’avantage de pouvoir opérer avec une vitesse d’obturation élevée même à petite ouverture et avec une sensibilité Iso faible, permettant ainsi d’obtenir des clichés de très grande qualité sans recourir à l’encombrant trépied.

Si vous ne possédez pas de flash macro, travaillez en lumière ambiante en veillant à éviter les lumières trop zénithales. Il vous faut donc tenir compte de l’orientation de la source lumineuse et de votre position pour éviter la projection d’ombres sur votre sujet. 

Un réflecteur blanc ou argenté adoucira les ombres dures tout comme l’emploi de petites LED ou de flashs déportés pour obtenir l’éclairage adéquat de votre sujet. 

Gardez toujours à l’esprit le fait qu’en macrophotographie et en proxiphotographie, la texture d’une surface change complètement selon l’orientation de la lumière, que cette dernière soit douce ou dure. Ce conseil est particulièrement important pour la macrophotographie. 

Les motifs géométriques et les textures, qui font souvent tout l’intérêt d’une macrophoto, peuvent en effet être grandement améliorés ou au contraire complètement dégradés selon l’angle de l’éclairage. 

Par exemple, un éclairage latéral donne du relief à une texture alors qu’un éclairage de face les aplatit. C’est pourquoi une lumière rasante est particulièrement recommandée pour la macrophotographie. 

Mais cela ne doit pas vous empêcher d’expérimenter d’autres types d’éclairage et d’étudier leurs effets sur le sujet. Faites preuve d’imagination et de créativité. Par exemple, un éclairage à contre-jour produit un bel effet sur un sujet translucide, comme une mince lamelle de fruit ou un pétale de fleur.

Pour découvrir notre sélection d’équipements de photographied’optiquesde matériel vidéode sonde dronesde trépiedsde bagageriede solutions de stockaged’énergiede flashsde produits de téléphonie multimédia, ainsi que des articles d’occasion, rendez-vous sur la page de Phox.fr

Appliquez-vous pour la composition

Appliquez autant que possible les règles de composition : exploitez les lignes directrices, les formes et les volumes. Ne vous contentez pas du premier cadrage qui vous vient à l’esprit, mais variez les angles de prise de vue. 

L’emploi d’un tapis de sol ou encore d’une pince à épiler, ou d’un pinceau sont des artifices précieux pour « composer » votre image et éliminer tout élément disgracieux et renforcer la puissance visuelle de votre composition. 

Soyez conscient que ces « ruses » ne doivent être employées que dans le strict respect éthique de ce que vous photographiez, surtout si votre sujet sont des insectes.

Observer finement

La plupart des sujets qui se prêtent le mieux à la macrophotographie exigent de l’attention pour être techniquement réussis, et aussi pour faciliter le travail de retouche en postproduction. Il n’est pas évident de rendre l’idée de fraîcheur d’un fruit tranché, sans une réelle recherche artistique. 

En ce qui concerne les fleurs du jardin, observez comment elles changent selon l’heure et la position du soleil, puis photographiez-les au moment que vous estimez esthétiquement le plus favorable. 

La rosée est très photogénique. Simulez-la avec un brumisateur qui rendra le sujet beaucoup plus attrayant. 

Si les insectes vous intéressent, n’oubliez pas qu’ils se comportent différemment selon la température, le moment de la journée et la lumière (voir encadré ci-dessous). Une bonne connaissance de leurs habitudes et de leurs préférences peut faire la différence entre une simple photo documentaire et une belle image. 

LE RAPPORT 1:1

La dénomination 1:1 indiquée dans la fiche technique des objectifs macro exprime un rapport de grossissement.Il indique la capacité de votre matériel à photographier votre sujet à taille réelle. 

Ainsi si celui-ci mesure 1 cm, ce dernier représentera 1 cm sur votre capteur. C’est le rapport exact entre la taille du sujet et celle sur le capteur. 

Pour tout rapport inférieur à ce ratio, on parle généralement de proxiphotographie, et non plus de macrophotographie. Ce rapport est obtenu grâce au tirage mécanique de votre objectif qui matérialise la distance entre la bague de monture et le capteur. 

Plus il est élevé et plus le grandissement sera important. Il existe des accessoires pour modifier le tirage natif de vos objectifs :

ce sont les tubes-allonges ou les bonnettes, mais rien ne vaut en qualité le résultat obtenu avec un « vrai » objectif macro.

EN PLEINE NATURE

                                                                            Photo : Patrick Goujon

10 CONSEILS POUR PHOTOGRAPHIER LES INSECTES

1.Utilisez la mise au point manuelle.

  1. Immobilisez l’appareil photo.
  2. Connaissez l’heure et le lieu qu’affectionnent vos sujets.
  3. Tenez compte de la lumière.
  4. Utilisez judicieusement le flash ou le réflecteur.
  5. Approchez le sujet en douceur.
  6. Ne vous aspergez ni de parfum ni de déodorant.
  7. Pensez et déclenchez vite.
  8. Variez les angles de prise de vue.
  9. Respectez l’écosystème des insectes.

5 SUJETS DE PRÉDILECTION EN MACRO

                                                                           Photo : Patrick Goujon

Les éclaboussures

Il s’agit de saisir le moment graphiquement le plus fort de l’impact d’une goutte dans un liquide. L’effet peut être spectaculaire.

Les insectes

En très gros plan, les mouches, les abeilles et les fourmis surprennent toujours et peuvent même paraître inquiétantes.

Les fleurs

Elles sont belles et d’une infinie délicatesse. La complexité de certaines d’entre elles mérite une exploration approfondie.

Les gouttes de rosée

Elles sont fragiles et concentrent en elles tout ce qui se trouve autour. La rosée est facile à produire avec un brumisateur.

Les fruits

Colorés et parfois translucides en fines tranches, ils présentent dans ce cas d’intéressantes teintes et textures à contre-jour.

PLUS DE NETTETÉ

                                                                           Photo : Thibault Andrieux

Empilez des vues pour avoir de la netteté partout.

L’étroite profondeur de champ est l’un des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les spécialistes de la macrophotographie. Il existe cependant une solution logicielle. Elle consiste à prendre un certain nombre de vues dont la mise au point a été faite à chaque fois sur une partie différente du sujet, de manière à obtenir de la netteté partout, mais répartie sur l’ensemble des photos. 

Idéalement, cette opération est effectuée en utilisant un rail de mise au point à réglage micrométrique, plutôt qu’en agissant directement sur la bague de l’objectif. Les vues sont ensuite empilées à l’aide un logiciel spécialisé comme Helicon Focus ou CombineZP, bien que Photoshop puisse aussi être utilisé.

Le seul inconvénient de l’empilement de vues est le minutieux travail qu’il exige, mais surtout la nécessité pour le sujet d’être statique. Des photographes ont cependant réussi à obtenir des photos nettes, par empilement, de sujets mouvants, comme des insectes.

L’ÉQUIPEMENT 100% MACRO

Objectif macro

Un véritable objectif macro permet de photographier au rapport 1:1 (sujet grandeur nature sur le capteur) et de montrer ainsi d’incroyables détails. 

Notez toutefois que des objectifs abusivement estampillés « macro » sont incapables d’atteindre ce rapport 1:1. Le prix d’un objectif macro varie considérablement selon la focale.

Bonnette

Cette lentille proposée à diverses puissances (dioptries) se visse sur un objectif non-macro. Leur principe est celui des lunettes de lecture : elles agrandissent le sujet. 

Des bonnettes peuvent être superposées et leur coût est moindre, comparé à celui d’un objectif macro, mais la qualité optique est inférieure.

Objectif inversé

Grâce à une bague d’inversion montée sur le boîtier, la lentille avant de l’objectif se retrouve à l’arrière, ce qui augmente les possibilités de mise au point rapprochée. Un objectif de 50 mm est parfait. 

Il est important qu’il possède une bague de diaphragme, ce qui n’est pas toujours le cas sur beaucoup de modèles récents.

Le flash macro

Il se distingue d’un flash conventionnel par le fait d’un éclairage circulaire pour produire une lumière harmonieuse, sans ombre portée disgracieuse. Il peut être constitué de plusieurs petits flashs indépendants – deux ou quatre – disposés régulièrement autour de l’objectif, ou d’un ou deux tubes à éclairs placés dans une fenêtre circulaire.

Ce type de matériel est ce que l’on appelle un flash annulaire, mais il existe aussi depuis peu des modèles  à Led produisant un éclairage continu, mais moins puissant.  Un flash macro permet d’utiliser une vitesse d’obturation élevée tout en fermant le diaphragme. C’est la solution de choix pour obtenir des images d’une grande netteté.

LIBÉREZ VOTRE CRÉATIVITÉ

Nous venons de voir que la macrophotographie, exigeait un bagage technique pour donner une force visuelle au plus petit des détails de ce monde. Dans ce registre, la proxiphotographie qui est l’art de photographier en gros plan ouvre des perspectives sur des sujets qui dépassent le cadre naturel et logique de la photographie naturaliste.

En profitant de distance minimale de mise au point avantageuse et du grossissement, elle permet d’appliquer des techniques de prise de vue dans des domaines comme la photo culinaire, les natures mortes, le packshot, le portrait … tout un champ des possibles dès lors qu’il y a une pertinence et un propos à mettre en valeur un détail du sujet que l’on photographie. Voici dont un florilège d’exemples par l’image, non exhaustif, des pratiques possibles à la marge de l’univers de la macrophotographie.

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Eduardo

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