Dans la foulée d’un séduisant compact expert orienté vidéo, le ZV-1, Sony propose un hybride APS-C reposant sur un concept similaire, avec cette fois, la possibilité de changer d’optiques. Un modèle singulier, dans le paysage actuel, qui fait la part belle au vlogging.
Si vous suivez de près l’évolution du matériel, vous connaissez certainement les Alpha de la série 6000, au format APS-C. Sony a largement puisé dans cette gamme de produits pour concevoir ce ZV-E10… tout en adoptant la logique du ZV-1, compact expert à capteur 1 pouce résolument orienté vers la vidéo.
En premier lieu, on retrouve notamment le capteur Exmor de 24 Mpxl, au format APS-C vu sur plusieurs générations d’hybrides Alpha.
Ainsi que des caractéristiques efficaces, comme une rafale à 11 im/s (mais il faut opter pour 8 im/s afin d’avoir une visée en temps réel), un autofocus hybride à détection de phase et de contraste sur 425 points, ou encore la possibilité de filmer en 4K UHD, à 25 im/s, via un signal 6K suréchantillonné. Le débit demeure de 100 Mbps, en 4:2:0 sur 8 bits.
Les profils habituels sur les boîtiers Sony sont bien là (S-Log2, S-Log3, HLG…). Probablement pour optimiser la compacité, Sony a fait l’impasse (c’est déjà le cas d’un A6100) sur la stabilisation en interne.
Un choix discutable, pour un appareil destiné au tournage, mais probablement nécessaire pour préserver l’autonomie. Une poignée stabilisée sera nécessaire pour obtenir des plans fluides en mouvement. Ou une optique stabilisée, au moins, comme le zoom E PZ 16-50 mm f/3,5-5,6 OSS proposé en kit.
Un modèle qui offre une motorisation qui permet de piloter le zoom au niveau du déclencheur, comme on le fait sur un compact. Il est d’ailleurs possible d’ajuster la vitesse de zooming dans les menus. Une optique équivalente à un 24-75 mm en 24 x 36, diablement polyvalente dans la pratique.
Usage vidéo
Les vidéastes et vloggers seront séduits par une ergonomie optimisée pour le tournage. Le micro directionnel à trois capsules est repris du Z-V1. Nous avons apprécié la qualité du son obtenu, et la bonnette fournie, que l’on glisse dans la griffe porte-accessoire, apporte une aide appréciable en extérieur.
Même si on privilégiera le plus possible une solution externe, d’autant que le ZV-E10 dispose d’un port dédié, ainsi que d’une sortie pour brancher un casque. Des vumètres sont également affichables pendant le tournage.
En mode « selfie », on retrouve les fonctions appréciées sur le Z-V1 : le cadre rouge, en bordure d’écran qui indique que l’enregistrement est actif ; le cadrage vertical, automatiquement pris en compte, idéal pour la diffusion sur les réseaux sociaux ; ou les modes Floutage arrière-plan et Présentation produit, optimisées pour le vlog.
Le rendu n’est pas des plus subtils (zones de transition nettes/floues), mais les novices et habitués des applis pour smartphones apprécieront… en revanche, ils ne comprendront pas forcément l’impossibilité (hélas récurrente sur les boîtiers Sony), d’agir tactilement en mode Lecture, pour faire défiler les images ou lire des séquences, ou lors de la navigation dans les menus.
Le tactile sera donc réservé à la prise de vue, pour effectuer la mise au point ou déclencher. En mouvement, en 4K 25p (pour accéder au 24p, il faut basculer en système NTSC), les effets de rolling shutter sont bien visibles.
Mieux vaut opter pour le 1080p dans ces conditions. D’autant que la durée de tournage sera plus longue. Si vous avez l’intention de réaliser des sessions intensives, notez qu’il est possible de charger l’accu NP-FW50 du ZV-E10 en USB tout en utilisant l’appareil.
L’achat d’un second accu ainsi que d’un chargeur nomade est ainsi recommandé. Quant au choix de la carte SD, il faudra se montrer exigeant, en vue de tournages en ultra HD, tant au niveau de la vitesse d’écriture, de lecture, que de la capacité.
En complément du zoom 16-50 mm OSS proposé en kit, vous aurez l’embarras du choix en monture E, puisque vous pourrez monter des optiques conçues pour l’APS-C ou le plein format. Si vous souhaitez un modèle couvrant des focales plus grand-angles, le 10-18 mm f/4 OSS est un bon choix, également stabilisé.
Le transstandard PZ 18-105 mm f/4 G OSS est idéal en vidéo. De type PowerZoom, il permet de piloter le zooming depuis le levier situé au niveau du déclencheur. Côté longues focales, le 70-350 mm f/4,5-6,3 G OSS est une très bon complément.
Et si vous aimez les focales fixes, il existe de très nombreuses options, à différentes ouvertures. Investir dans le ZV-E10, c’est aussi investir dans la plus large gamme optique du marché hybride :
– Capteur : Cmos Exmor APS-C (23,5 x 15,6 mm), 24,2 Mpxl effectif
– Définition maxi : 6 000 x 4 000 pixels (3/2)
– Vidéo maxi : 3 840 x 2 160 pixels 4K
– Format de fichier : Jpeg, ARW (14 bits)
– Stabilisation : Par l’objectif
– Écran LCD : 3 pouces / 921 kpts orientable dans toutes les directions
– Viseur : –
– Modes d’exposition : PASM, modes Scènes, Intelligent Auto
– Obturateur : 1/4 000s à 30s
– Rafale : 11 im/s
– Mise au point : AF hybride à détection de phase et de contraste sur 425 points (sensibilité – 3 IL)
– Profils d’image : S-Log2, S-Log3, HLG, HLG1-3
– Sensibilités : 100-32 000 Iso (extension à 50-51 200 Iso)
– Stockage : SD, SDHC, SDXC UHS-I ou MS Duo
– Connectique : HDMI Type D, USB C, micro 3,5 mm, casque 3,5 mm
– WiFi/Bluetooth : Oui/oui
– Accu : NP-FW50 ; environ 440 images
– Accessoires : Batterie, adaptateur secteur, bandoulière, câble USB-C, bonnette anti-vent, adaptateur bonnette
– Dimensions/poids : 115,2 x 64,2 x 44,8 mm/343 g (avec accu et carte)
