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Laurent Ballesta, une autre planète

Premier photographe Français à remporter le grand prix du Wildlife Photographer of the Year, en 2021, Laurent Ballesta n’en finit plus de nous émerveiller.

Il revient sur quelques expéditions phares de sa carrière, au milieu de centaines de requins en Polynésie, à plus de 100 m de profondeur pendant 28 jours en Méditerranée, ou sous la glace en Antarctique. Rencontre avec un explorateur avide de découvertes et soucieux de préserver une part de mystère…

UNE-AUTRE-PLANETE- nos requins

 

La meute de requins chasseurs, Fakarava, Polynésie française, – 30 mètres. Gombessa 4 : 700 requins dans la nuit 
UNE-AUTRE-PLANETE- Banc des Blauquières

Les barbiers communs, Banc des Blauquières, Parc national des Calanques, – 78 mètres. Gombessa 5 : Planète Méditerranée

UNE-AUTRE-PLANETE- merous marbres

Création : mérous marbrés, Fakarava, Polynésie française, – 30 mètres. Ce nuage d’œufs en forme de point d’interrogation symbolise leur avenir incertain. En effet, un seul un sur un million parviendra à regagner le récif et à devenir un adulte capable de se reproduire. Cette photo a remporté le Grand Prix du Wildlife photographer of the year 2021. Retrouvez le commentaire audio de Laurent Ballesta sur le site Phox.fr.

UNE-AUTRE-PLANETE- the ice monster

The ice monster, Ilot de la vierge, Terre Adélie, Antarctique, – 30 mètres. C’est la première photographie de la totalité de la face cachée d’un iceberg. Il s’agit d’une photo panoramique, résultat d’une mosaïque de plus 150 photographies. Une vision impossible à l’œil nu. Wildlife Photographer of the Year 2017, catégorie Earth’s Environment. Retrouvez le commentaire audio de Laurent Ballesta sur le site Phox.fr.

UNE-AUTRE-PLANETE- poissons chirurgiens bagnards

Accouplement des poissons chirurgiens bagnards, Fakarava, Polynésie française, – 30 mètres. Cet événement se produit juste sous la surface, à chaque nouvelle et pleine lune. Ce jour-là, le faible ensoleillement et l’eau claire donnaient l’impression d’un feu d’artifice de lumière et de vie quand les poissons chirurgiens jaillissent pour pondre des nuages d’œufs blancs tandis que les requins gris tentent de les attraper à chaque montée.

UNE-AUTRE-PLANETE- amphipodes

Pelagia et amphipodes, Sodwana bay, Afrique du Sud. Gombessa 1 : à la rencontre du cœlacanthe. Ces petits crustacés amphipodes ont trouvé le meilleur compagnon de voyage, une petite méduse du genre Pelagia, très urticante, qui les protège ainsi des prédateurs, qui leur sert de moyen de transport et de point de rendez-vous, et même qui les nourrit.

UNE-AUTRE-PLANETE-Reflet du nautile

Dans l’œil du nautile, Lifou, Nouvelle Calédonie, – 30 mètres. Ce nautile a croisé la route de Laurent à 120 m de fond. Le hublot de son appareil photo reflétait son image sur laquelle il s’est jeté dans l’espoir d’un accouplement ! Tenace, il est resté accroché jusqu’aux paliers de décompression !

UNE-AUTRE-PLANETE-Calmars veines

Calmars veinés, Archipel de Riou, Parc national des Calanques, Marseille, – 68 m. Assister à l’accouplement des calmars veinés est un immense privilège car cela ne se produit qu’une fois dans leur vie, puis généralement, ils meurent juste après.

« Le calme, la patience, l’attente de presque tout, la contemplation de presque rien, le temps long, le silence… des valeurs rares de nos jours »

« Les calmars changent de couleurs pendant la phase de reproduction »

« Je me suis passionné pour les fonds marins dès l’enfance. À 8 ans, j’avais écrit à la Calypso »

 

vous avez déjà été auréolé de nombreux prix dans votre carrière, dont, tout récemment, le prestigieux Wildlife Photographer of the Year. Un autre grand photographe naturaliste,  votre ami, Vincent Munier, vient de remporter le César du meilleur documentaire pour la Panthère des neiges

 

Ces prix sont-ils importants, à vos yeux ?

 

Cela procure beaucoup de plaisir et un peu de fierté. Mais surtout c’est motivant, car ce genre de prix permet de faire parler de ces lieux précieux pour la biodiversité. La passe sud de l’atoll de Fakarava est classée Réserve « Man and Biosphere » par l’UNESCO, mais on ignorait jusque-là ce qu’il s’y passait la nuit.

Un endroit essentiel à l’échelle de l’Océan Pacifique pour la reproduction des mérous camouflage, et un lieu unique au monde pour l’étude du comportement des requins de récif. J’ai d’ailleurs décidé de remettre l’argent de la récompense à la commune de Fakarava pour que cela puisse aider à la connaissance et à la conservation.

Un prix comme celui-ci, on ne peut l’obtenir que parce que de tels endroits existent encore, voilà l’idée qui m’a poussé à cette décision d’offrir la récompense qui allait avec le prix. Mais je ne me fais pas trop d’illusions, je n’oublie pas que sa portée médiatique n’atteindra peut-être qu’un public déjà acquis à la cause, sensible aux menaces qui pèsent sur la biodiversité…

En revanche, le César obtenu par Vincent Munier et Marie Amiguet pour La Panthère des Neiges est beaucoup plus porteur d’espoir, car il dépasse le cadre de notre milieu « d’amoureux de la nature sauvage » et il permet de faire connaitre tout cela à un public plus large, par le plus universel des langages : celui de l’art, et pas forcément celui de la nature auquel pourtant il est originellement lié.

L‘art est né par ce singulier désir de retranscrire l’observation de la nature. Hélas on l’a oublié aujourd’hui. Et puis, le film de Vincent et Marie met en lumière des valeurs qui se font rares de nos jours et dont on devrait plus s’inspirer: le calme, la patience, l’attente de presque tout, la contemplation de presque rien, le temps long, le silence.

Dans nos sociétés suragitées, surconnectées, jamais rassasiées, ultra-diverties, je trouve que c’est réjouissant et rassurant que ce film intime, tellement différent de ce qui est habituellement proposé, ait eu autant de succès. Je suis heureux pour Vincent et Marie, mais aussi heureux pour tous ceux comme moi qui essayons de faire connaitre la nature sauvage.

L’enthousiasme et la curiosité qu’ils ont suscités nous aidera tous à partager d’autres morceaux de nature, inaccessibles, ou simplement subtils, et surtout plus compliqués à apprécier qu’un blockbuster !

Et les océans regorgent de richesses et de beautés inaccessibles, qui n’attendent qu’une chose : qu’on les montre, ou simplement qu’on les évoque, les suggère, pour venir nourrir ce besoin de mystères qui fait tant de bien à nos rêveries.

Si cette photo de reproduction de mérous m’a valu ce prix, ce n’est pas parce qu’il a fallu 3000 heures de plongée pour l’obtenir, c’est peut-être parce qu’elle suggère d’abord un mystère de la nature, avant d’illustrer sa beauté : des millions d’œufs formant un nuage en forme de point d’interrogation, symbole de leur devenir incertain, symbole de nos ignorances sur le monde sauvage.

 

Contrairement à beaucoup de vos pairs, vous ne tenez pas spécialement un discours alarmiste, sur la pollution en mer Méditerranée, par exemple, ou ne cherchez pas à souligner la beauté…

 

Ce n’est que très récemment, je crois, que j’ai compris ce que je cherchais à montrer. Ce n’est ni la beauté de la nature, ni les horreurs qu’on lui fait subir. Je crois que j’essaie de montrer, autant que je peux y parvenir, les mystères de la nature.

Après tout, c’est bien cela qui me motive à prendre quelques risques en plongée, du moins à pousser un peu les limites de la discipline, et je me demande si ce n’est pas là une troisième voie, moins expérimentée, pour marquer les esprits : ouvrir une petite fenêtre, un bref instant, sur ce qui nous dépasse, ce que l’on ne comprend pas.

J’ai l’impression que ce sentiment de mesurer l’inconnu peut susciter le respect qui manque cruellement aujourd’hui. La Méditerranée est belle, on le sait depuis l’antiquité, la Méditerranée est blessée, bafouée, on le sait aussi depuis quelques décennies.

Ce que l’on mesure moins, c’est à quel point la Méditerranée, pourtant berceau de civilisations, observée et décrite depuis si longtemps, recèle encore bien des secrets dans ses profondeurs. Voilà ce qui a été le fil conducteur de l’expédition Gombessa 5 : Planète Méditerranée , faire la démonstration qu’un voyage vers l’inconnu était possible en terres connues, que l’exploration était possible même en Méditerranée.

Au cœur d’écosystèmes résilients, nous avons fait des rencontres inattendues, des espèces rares et même jamais photographiées comme le barbier perroquet, la morue cuivrée, la cardine franche, la reproduction des calmars veinés, tous ces êtres qui évoluent dans les récifs coralligènes, entre 60 et à 120 m de profondeur.

Pour découvrir notre sélection d’équipements de photographied’optiquesde matériel vidéode sonde dronesde trépiedsde bagageriede solutions de stockaged’énergiede flashsde produits de téléphonie multimédia, ainsi que des articles d’occasion, rendez-vous sur la page de Phox.fr

 

Vous avez plongé dans les eaux tropicales, polaires, mais votre passion demeure la mer Méditerranée, où vous trouvez de l’exotisme…

 

Je ne suis peut-être pas objectif avec la Méditerranée puisque c’est la mer où tout a commencé pour moi. Elle me passionnera toujours plus que les autres. Je ne la vois pas comme le prolongement sous-marin du littoral où je suis né.

Pour moi, c’est plutôt comme un monde parallèle. À l’échelle de la planète, il ne s’agit que d’une très fine couche, à peine 100 m (vertical) qui sépare deux mondes, l’un bien connu, celui de la Côte d’Azur, de la Camargue, du Golfe du Lion, et puis l’autre monde, mystérieux, si peu visité, gardant ses secrets, où les surprises sont possibles à chaque immersion.

Il n’y a pas besoin d’aller au bout du monde pour faire des rencontres exotiques, et c’est clairement cela qui provoque mon imaginaire, et nourrit mes plongées. Rien n’est plus délicieux que de s’aventurer dans des milieux inexplorés, surtout quand c’est à deux pas de chez soi.

Cet outre-monde des profondeurs est si loin de nous, déconnecté de toutes nos technologies, pas de réseau 4G, de WiFi, pas de Google Earth, c’est le dernier endroit où il est nécessaire de se rendre pour savoir ce qui s’y cache.

Plonger à 120 ou 140 m en Méditerranée, c’est finalement aller très loin sans être vraiment parti. Lors de l’expédition Gombessa 5  en juillet 2019, nous parcourrions des décors grandioses, où personne n’avait fait d’images avant, des contrées sous-marines vierges d’observation, des créatures jamais photographiées.

Nos coordonnées géographiques indiquaient pourtant que nous étions tout simplement au large de Saint-Tropez, de Nice, de Marseille ou de Monaco. Je trouve que ce paradoxe entre exotisme et proximité participe à la magie de ces  explorations.

 

Vingt-huit jours de plongée dans les grandes profondeurs, à bord d’une station bathyale, avec trois autres plongeurs. Qu’est-ce que cela a changé dans votre approche de la plongée sous-marine ?

 

Cela a changé surtout ma perception du temps. En plongée, et encore plus en plongée profonde, le temps se compte en minutes : 25  minutes à 120 mètres peut vite coûter 5 heures de décompression à la remontée, 4 minutes de plus au fond, rajoutera une heure à la remontée.

En plongée profonde la patience n’est pas une qualité, elle est un luxe inabordable. Notre technique a permis de s’affranchir de cette limite du temps au fond. Nous pouvions rester des heures au fond, puis rejoindre la tourelle qui nous ramenait à la station bathyale sans avoir à faire de décompression quotidienne.

Cette technique utilisée, c’était moins une petite innovation qu’un grand détournement ! Nous nous sommes emparés d’une méthode de plongée réservée à l’industrie off-shore, qui exploite les grandes profondeurs.

La nouveauté dans notre approche consistait à évoluer librement, sans être raccordés à la tourelle par un quelconque câble ombilical. Par rapport aux plongées classiques, cette méthode permet de ne plus se poser la question, très frustrante, de la décompression et d’enchaîner des sessions de 3 heures, entre 120 et 140 mètres de profondeur.

« Un séjour prolongé dans l’impossible », comme l’a dit Sylvain Tesson. C’est un peu comme une expédition longue en montagne, à très haute altitude. D’ordinaire, il faudrait cinq jours pour remonter à la surface après une plongée aussi longue à cette profondeur.

Durant la mission, nous avons dû composer avec le confinement, la fatigue et le froid lié à l’hélium, un gaz thermique conducteur. Respirer de l’hélium refroidit très vite le corps. Mais tel était le prix pour effectuer environ 400 heures de plongée à 100 m de profondeur en moyenne.

Nous avons calculé que ce temps passé au fond en 28 jours équivalait à ce que nous avions réussi à faire en 10 ans de plongées profondes « classiques ».  Dans Planète Méditerranée (co-éditions Hemeria / Andromède Collection), il y a autant de photos prises en 28 jours – séjour durant lequel j’ai effectué vingt-et-une rencontres inédites – que d’images récoltées sur quatorze ans auparavant !

Soit quatre-vingt-cinq mille images en tout, pour une sélection d’environ deux cents photos pour concevoir cet ouvrage. Ce fut une expérience extraordinaire. Totalement déconnecté, coupé de tout, j’ai eu l’impression, à la sortie, de m’être reconstitué un capital de sensibilité.

 

Y a-t-il une anecdote marquante qui vous vient à l’esprit quand vous repensez à cette expédition ?

 

Je me souviens de notre toute première sortie. Nous étions sur le retour, la tourelle de la station bathyale en vue, après 3 heures de plongée. Nous tombons alors sur un accouplement de calmars veinés.

Cela faisait dix ans que je n’avais pas croisé cette créature, et là, sous nos yeux, se produit ce moment extraordinaire. Les calmars changent de couleurs pendant la phase de reproduction.

L’une des huit tentacules du mâle, située sous la femelle, pénètre le manteau de sa partenaire pour atteindre la cavité abdominale.

Elle va ensuite nicher les œufs dans une petite grotte. Une expérience à la fois fantastique et troublante, quand on a conscience que les calmars ne s’accouplent qu’une fois dans leur vie et meurent dans la foulée.

 

Dans Antarctica, on vous voit beaucoup souffrir, à l’issue de vos plongées sous la glace…

 

Ces plongées polaires rassemblent les trois difficultés de la discipline, les grandes profondeurs, le froid extrême, et enfin les contraintes de la plongée souterraine car comme en spéléologie il n’y a qu’une seule entrée, qu’une seule sortie.

Le danger est donc accru. Et la logistique rend la plongée plus contraignante. Nous enfilions des combinaisons étanches avec des systèmes de chauffage électrique intégrés, des sous-vêtements très épais (cinq couches, dont une chauffante), des gants étanches et chauffants, en raison de la basse température de l’eau (- 1,8°).

Cela nous permettait de tenir environ quatre à cinq heures sous la glace, dans l’eau salée, qui reste liquide sous le point de congélation de l’eau douce. Mais il fallait autant de temps pour se préparer. Les plongées étaient épuisantes.

Nous portions une centaine de kilos de matériel. Notre mobilité était vraiment réduite. Nous ne maîtrisions plus grand chose une fois dans l’eau, un peu comme des débutants qui découvriraient l’univers de la plongée.

Ce fut une expérience très éprouvante. Sept ans après, je ressens toujours des séquelles au niveau des pieds, lors de soudains changements de températures. Il me reste encore beaucoup de clichés de cette expédition à partager. Et j’aimerais plonger à nouveau en milieu polaire, et réaliser un ouvrage plus exhaustif dans quelques années.

 

Quel matériel utilisez-vous ?

 

La quantité de matériel est très lourde sur chaque expédition. Comme on ne peut pas changer d’optique une fois sous l’eau, je dispose de plusieurs couples boîtiers et optiques dans différents caissons.

J’ai toujours utilisé du matériel Nikon, à l’époque c’était la seule marque qui fabriquait du matériel photographique spécifique pour la plongée sous-marine. Depuis 2006, Nikon m’accompagne officiellement et m’a toujours été fidèle.

Jusqu’en 2021, je privilégiais mes trois boitiers D6. Nous nous répartissons les trois ou quatre caissons photos avec mon assistant. Il faut avoir conscience qu’avec l’équipement de plongée (scaphandre recycleur, bouteilles de sécurité, propulseur électrique, etc.), on ne peut pas se permettre de prendre du matériel superflu.

Cette année je vais commencer avec le Nikon Z9 (il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer à la visée électronique sous l’eau), mais je ne fais toujours pas de vidéo. Dans ma configuration lourde, c’est compliqué de switcher entre photo et vidéo, mais je réfléchis à trouver une méthode simple pour pouvoir le faire…

Je privilégie les optiques à f/2,8 ou même plus encore comme le 20 mm qui ouvre à f/1,8. À grande profondeur il y a moins de 1% de la lumière du soleil, et je n’hésite pas à faire des photographies à 20 000 Iso. J’utilise aussi le flash, car dans les grandes profondeurs, tout est bleu.

Or, pour restituer les véritables couleurs des créatures, un éclair de lumière blanche est nécessaire. Mais tout est dans le dosage du flash pour ne pas cramer les sujets au premier plan, surtout à de telles sensibilités Iso, et bien restituer les détails, les couleurs. Pour donner un ordre d’idée, je règle mon flash à une puissance environ deux cents fois inférieures à ce que je ferais sur terre.

Nos objectifs

 

D’où vous vient cette passion pour le monde sous-marin ?

 

Je crois que ma vocation vient des films du commandant Cousteau dont je m’inspirais immédiatement pour jouer au bord de la mer de mon enfance, le Golfe d’Aigues Mortes, les plages de Carnon et de Palavas. Je me suis passionné pour les fonds marins dès l’enfance.

J’avais écrit à la Calypso, à l’âge de 8 ans, pour faire partie de l’équipage. Nous jouions aux aventuriers avec mon frère, livrés à nous-même, car nos parents aimaient la plage mais craignaient un peu d’aller dans l’eau !

Tout devenait plus aventureux, du fait même que nos parents n’étaient pas dans l’eau avec nous pour nous rassurer. Je crois que je dois à leur « non-initiation », ce goût de l’inconnu, de l’aventure, ce goût pour les mystères du monde sous-marin qui sont devenus aujourd’hui le sel de ma vie professionnelle. La photographie c’était la façon la plus efficace de leur rapporter la preuve de ce que je voyais sous l’eau.

Puis c’est devenu une quête personnelle. La photographie est une manière pour moi de prolonger la durée d’observation tellement limitée en plongée, la seule solution pour faire durer la contemplation. Quand j’avais une vingtaine d’années, j’ai aussi dévoré les livres de Bernard Moitessier.

Cela m’a apporté la dose de légèreté et de spiritualité, qui manquait, peut-être, à la rigueur quasi-militaire, et au côté ingénieur du Commandant Cousteau. J’essaie de prendre le meilleur de ces deux passionnés de mer, un équilibre entre le solitaire idéaliste qu’était Moitessier et le visionnaire rassembleur qu’était Cousteau, même si ce genre de grand écart peut être douloureux !

Heureusement, j’ai eu la chance de rencontrer celui qui allait me donner l’exemple du juste milieu : Nicolas Hulot. Je n’oublie pas que si je dois ma profonde vocation à Cousteau, je dois ma réelle initiation à Hulot ! C’est lui qui le premier, m’a donné la chance que la passion se change en métier.

 

Laurent Ballesta en 5 dates

2000

Fondation d’Andromède Océanologie

2007

Photographie la plus profonde (-190 m) au large de Nice

2009

Première expédition « Gombessa » en Afrique du Sud. Rencontre avec 
le cœlacanthe

2018

Parution de l’ouvrage 700 requins dans la nuit

2019

Expédition Gombessa 5 : Planète Méditerranée, 28 jours à saturation en mer Méditerranée

Instagram

@laurentballesta

Site web officiel

laurentballesta.com

 

 

Bonus
Retrouvez des images commentées par le photographe Laurent Ballesta www.bonuslemagphoto.fr

L'avis de Phox sur les Explorations de Laurent Ballesta

Chez Phox, nous avons littéralement craqué pour Laurent Ballesta, notre coup de cœur, le premier photographe français à être honoré par le prestigieux prix du Wildlife Photographer of the Year en 2021. Son personnage, aussi passionnant que ses explorations sous-marines, de la Polynésie aux eaux mystérieuses de la Méditerranée et jusqu’aux profondeurs glacées de l’Antarctique, révèle une aventure sans fin à la découverte des merveilles cachées de notre planète. Honnêtement, ses clichés époustouflants, qui capturent des instants de vie marine si rares comme l’accouplement des poissons ou l’impressionnante face cachée des icebergs, nous ont totalement séduits.

Chez Phox, cette passion pour dévoiler l’inconnu et protéger notre environnement marin résonne profondément avec nos valeurs. Nous sommes tellement fiers de soutenir les photographes, amateurs et professionnels, en leur fournissant le matériel nécessaire pour explorer et contribuer à la conservation de ce monde sous-marin si précieux. Laurent Ballesta n’est pas seulement un photographe exceptionnel à nos yeux ; il incarne parfaitement notre mission de rendre la photographie à la fois accessible et profondément inspirante, soulignant avec force la beauté et la fragilité de la nature qui nous entoure. Son travail, c’est notre petit coup de cœur, une source d’inspiration constante qui nous rappelle pourquoi on adore ce qu’on fait.

Ses photographies, des requins en Polynésie à l’écosystème unique de la Méditerranée, et même sous la glace de l’Antarctique, illustrent la beauté et la complexité de la vie marine. Son œuvre, couronnée par des récompenses prestigieuses, met en lumière l’importance de la biodiversité et des écosystèmes marins. Ses récits visuels, capturant des comportements animaux rares et des paysages sous-marins inexplorés, sont un appel vibrant à la conservation marine et à la sensibilisation environnementale. Ballesta allie passion pour l’aventure et engagement écologique, prouvant que la photographie est un puissant vecteur de changement.

La Photographie Sous-Marine : Un Pont vers la Conservation Marine

La contribution de Laurent Ballesta transcende la photographie ; elle est un pont vers la compréhension et la conservation des mystères marins. Ses images ne capturent pas seulement la splendeur de la vie sous-marine ; elles évoquent également les défis de la conservation marine et l’urgence de protéger nos océans.

Chez Phox, nous sommes inspirés par sa capacité à révéler les secrets des profondeurs et à toucher le cœur du public par ses histoires visuelles. En proposant le meilleur équipement photographique, nous espérons encourager une nouvelle génération de photographes à explorer, documenter et protéger la richesse inestimable de nos océans. Les travaux de Ballesta rappellent l’importance cruciale de la sensibilisation environnementale et du rôle de chaque individu dans la préservation de notre patrimoine naturel pour les générations futures.

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